Bonjour Arcole,
On en est maintenant à mettre en accusation les soldats français de 1940 en Hollande. Au nom de la recherche de la vérité, on diffuse une malsaine propagande anti-française. Au bénéfice de qui?
Ouh la la ! Ma belle-famille et un tiers de ma famille résident en France ! Y vont me répudier ! Pire ! Je redoute que lors d'un séjour dans la belle région de Toulon, un beau-frère (par alliance), officier dans la Royale, m'enferme au fond d'une cale de son bâtiment de guerre pour méditer sur mes penchants anti-français. §;-))
M'enfin Arcole ! Je m'étais inscrit un peu tardivement dans ce débat pour indiquer la perception que pouvait avoir une population donnée, plus sensible aux débordements probables de quelques militaires qu'aux vertus de l'armée elle-même. J'aurais dû ajouter, comme m'y invita Marc Artiges, que les beaux blonds disciplinés n'ont pas fait illusion bien longtemps.
Comme je suis d'humeur folâtre en ce début de printemps glacial, j'en remets un couche.
Décor : gare du Nord en 1940 ! Témoins : le diplomate américain Murphy et le général français Giraud ! Deux perceptions différentes d'une même évènement ! Précision: le narrateur est Murphy !
*** Durant la première semaine de la guerre, le hasard me mit en présence de l'un des rares Parisiens qui faisait exception par son optimisme inébranlable. Cet homme joua par la suite un rôle important dans les relations franco-américaines ainsi que dans ma propre carrière. En même temps qu'il déclarait la guerre, le gouvernement français avait décrété la mobilisation générale. Je me rendis un matin dans une gare, celle du Nord, afin d'observer les mobilisés qui s'embarquaient en masse pour le front. Par une curieuse coïncidence je me trouvai à côté d'un officier français en uniforme, grand et très droit. Je le reconnus: c'était le général Giraud, héros célèbre de la Première Guerre mondiale. Je l'avais rencontré à un dîner de l'ambassade. Giraud, venu voir comment se déroulait la mobilisation, était sincèrement enthousiaste et plein d'espoir en l'avenir. "Cette fois, dit-il joyeusement, tout ira mieux pour nous. On les aura!"
La scène qui se déroulait sous nos yeux ne justifiait guère une telle assurance. Les mobilisés, mornes, tête baissée, se traînaient jusqu' aux quais, sans encouragement, sans drapeaux déployés, sans fanfares ni acclamations populaires. Beaucoup avaient absorbé une bonne dose d'alcool, ce qui, eu égard aux circonstances, était pardonnable. Tout en sachant que l'armée française n'était pas portée à imiter la netteté impeccable des Allemands et que certains soldats français s'enorgueillissaient de leur débraillé, le spectacle de la gare du Nord n'était encourageant que pour un optimiste. ***
Dernier exemple qui devrait vous dérider !
Haut comme une demi-pomme, j'étais le plus souvent hébergé chez mes grands-parents. Un beau jour, un monstre d'acier écrasa mon petit potager d'un demi-mètre carré. Mon grand-père furieux, leva un poing vengeur vers le blindé qui s'éloignait. Quelques semaines plus tard, un autre monstre d'acier ravagea non seulement mon petit potager mais également le grand potager de mon grand-père. Aie! Aie! ai-je sans doute pensé ! Qu'est-ce qu'il va être furieux mon grand-père! Et bien non ! Mon grand-père hilare, leva les bras au ciel en forme de V. Et moi de sautiller de plaisir !
Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai résolu l'énigme. Le premier char était une Panzermachinchose et le second un Sherman !
Enfin, je me demandais qui était l'olibrius ayant eu l'idée de proposer ce contestable bouquin sur les moeurs des GI ? Heu ! Je sors ! §;-))
Bien cordialement,
Francis, d'humeur folâtre... je précise. §;-)) |