Je n'entrerai pas dans le débat sur la récupération politico-nazie des thèses hygiénistes et/ou eugénistes des scientifiques du XIXe siècle, une dérive épouvantable dont on a vu bien sûr les conséquences.
Mais simplement constater que nous vivons encore aujourd'hui, sans l'appeller ainsi, un "fascisme scientifique", qui, baptisé peut-être "médecine préventive" influe fortement sur notre qualité de vie et notre longévité.
Il y a un siècle, à 48 ans, je serais une vieille femme déformée par les multiples grossesses, ridée, usée, plusieurs fois grand-mère et... sans doute déja morte! Qui d'autres que ceux qui ont insidieusement ou non, oeuvré sur notre mode de vie est responsable de ma vie actuelle?

Grand débat en effet, que celui de savoir s'il faut laisser les "classes défavorisées" devenir obèses, diabétiques, usées par les maternités successives parfois très précoces, gangrenées par le tabac et le plomb de leurs peintures, le foie abimé par l'alcool et leur coeur par les matières grasses bon marché....(ce sont les statistiques nationales qui parlent, pas moi).

Grand débat que celui de savoir s'il faut obéir aux injonctions des scientifiques: faire les vaccins obligatoires, faire du sport, cesser de fumer et de boire, prendre un contraceptif, faire une amniocentèse avec caryotype a partir de 36 ans, réduire sa consommation de graisses animales et de hamburgers pas chers, devant la télé...

Entourée de scientifiques (et de crèmes de beauté...) je n'en veux pas trop à Carrel, ni a Pasteur, ni a Flemming, ni a Montagné... Et puis, n'oublions pas qu'il leur reste au bas mot la moitié de la planète a convertir/ conquérir... nous ne sommes ici que des intellectuels nantis qui trouvons notre mode de vie bien mérité.

Mais les dérives restent là, évidemment, et vous avez infiniment raison de le souligner.

Frédérique.