Pour connaître l'histoire d'une époque, les émissions radio, les affiches, les cartes postales et les tracts sont de précieux compléments.
Déjà pendant la "Drôle de Guerre", la propagande allemande tendait à séparer, dissocier les deux alliés. Ferdonnet à Radio Stuttgart, clamait le slogan "les Anglais donnent leurs machines, les Français donnent leurs poitrines".
Des tracts de propagande de 1940 posaient la question "Où le Tommy est-il passé?" qui montraient un Anglais au lit avec une Française, pendant qu'un Poilu se faisait pilonner par l'artillerie. L'Anglophobie a d'abord été distillée par la propagande allemande.
Ensuite, il y eut Dunkerque, et là encore naquit la légende des Anglais, écrasant les doigts des Français qui voulaient embarquer. Et qui fait bon marché quand même des importants contingents de soldats français évacués vers l'Angleterre.
En complément, l'affiche du soldat blessé et le commentaire "C'est l'Anglais qui nous a fait ça", contrebalancée par la radieuse image du gentil teuton "Populations abandonnées faites confiance au soldat allemand".
L'anglophobie de Vichy, bien antérieure à Mers El Kébir, n'a été que la reprise des concepts germaniques.
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