Bonjour Jacques, bonjour à tou(te)s,
Je m'étais astreint à ne reproduire que le compte-rendu des réactions à l'exposé de Darlan lors de la réunion du conseil des ministres du 3 juillet 1940 dans l'après-midi (15 h ou 15 h 30 selon les auteurs) soit deux à trois heures avant la tragédie de Mers el-Kébir.
Avant d'examiner toutes les mesures prises lors des journées suivantes et qui indiquent que Vichy était prêt à basculer dans le camp allemand, je reproduis une note surprenante découverte par l'historien Jean-Baptiste Duroselle [2] :
*** L'usage de la liberté qui nous est ainsi rendue doit nous permettre de réviser nos rapports avec l'Italie et avec l'Allemagne, non seulement sur le plan des conventions d'armistice, dont certaines clauses tomberont automatiquement, mais aussi sur celui de la politique générale. ***[2]
Faut-il en douter ? Mers el-Kébir eut pour conséquence de libérer la France de ses attaches avec la politique britannique. Pour preuve : la propagande vichyste exploita le drame pour ancrer dans l'opinion publique un puissant sentiment d'anglophobie ainsi qu'une hostilité à l'égard de la France Libre associée aux Britanniques.
Bien cordialement,
Francis.
[1] in Pétain de Marc Ferro.
[2] souligné par mes soins. |