Ca, René, ce n'est pas très juste.
Il ne faudrait pas que le dictionnaire devienne terroriste et que si un chercheur trouve qu'un concept n'est pas bien adapté à sa définition estampillée, il n'a pas le droit de proposer uyne extension de son usage. Elle bougerait comment, la langue ?
Tout ce que je dis c'est que le négationniste c'est celui qui nie, absurdement, quelque chose qui est bien en place dans le paysage et que la démarche d'esprit qui veut que cette chose soit un génocide est arbitraire et, pour tout dire, pas très saine.
Quant à savoir si j'applique le mot à Chauvy pour m'en prendre :
1° à son torchon sur Aubrac : trois fois oui;
2° à sa personne ou au reste de sa production : trois fois non; ce serait plutôt pour faire honte de ce bouquin à ce qu'il y a de bien chez lui.
Et en plus, j'ai un alibi en béton ! Demandez à quelques anciens, il m'est venu en direct lors d'une émission de France Cu il y a 3 ou 4 ans que le terme pourrait à bon droit être appliqué à feu l'Anglais AJP Taylor, qui se disait lui-même révisionniste et qui, vers 1960, s'était mis à nier que la SGM ait résulté de l'agressivité hitlérienne. Comme il le faisait avec des arguments fouillés et des notes de bas de page, il était resté honorablement connu dans la profession historienne. Tout d'un coup il m'est venu à l'esprit que sa position intellectuelle consistait à nier une évidence, donc à faire du négationnisme, ça a fait grincer quelques dents...
et je n'ai toujours pas réussi à me convaincre que j'avais dit une bêtise. |