Bonjour !
5 mois et demi : telle est la durée actuelle de l'absence de toute déclaration d'une autorité britannique quelconque sur les circonstances de la mort de Himmler, en réaction à la contestation par le livre d'Allen de la version officielle en date du 24 mai 1945.
N'importe, la recherche peut et doit suivre son cours.
J'ai pu avec les moyens du bord et en dépit d'une multiplicité de préoccupations faire avancer un peu le dossier à la faveur d'une visite aux archives londoniennes, à la fin du mois dernier.
Contrairement à ce qui avait été affirmé par les desperados de la thèse officielle dans le débat internautique francophone, le comportement desdites autorités britanniques, depuis ledit 24 mai 45, est aussi transparent que la répartition des mandats d'un congrès socialiste français en période de combat des chefs.
Les rapports des unités concernées à leur hiérarchie sur les dernières heures du Reichsführer SS restent strictement incommuniquables, ce qui est une entorse grave à la démocratie.
La seule source, à part la presse orientée des jours suivants, réside dans les témoignages des personnes impliquées, essentiellement le capitaine Selvester, responsable du "camp d'interrogatoires de civils" 031, et le colonel Murphy, chef des services de renseignements à la 8ème armée (et non, semble-t-il, au 21ème groupe d'armées, comme tout le monde l'a écrit jusqu'ici y compris moi).
Or, parmi les très rares dossiers consultables sur l'affaire, j'ai pu lire et photocopier intégralement celui de la fin 1963, ouvert à la suite d'une lettre du biographe Roger Manvell au War Office. En vue d'un livre à paraître au moment du 20ème anniversaire de l'événement, il était à la recherche à la fois de Selvester et des rapports officiels. On voulut bien lui dire qu'on ferait suivre un courrier pour Selvester... et on osa lui dire que les archives ne détenaient aucun rapport, alors que le dossier fait état du contraire !
Sans doute encore une giclée de faux !! |