"Juin 1942, la bataille fait à nouveau rage dans le désert de Libye. Menacée d'enveloppement par les blindés de Rommel, la VIIIe armée britannique est à la veille de l'effondrement, mais c'est compter sans la résistance farouche, acharnée de deux petits points d'appui isolés, perdus dans le désert. Il y a d'abord les 3500 Français de Bir Hakeim, et, un peu plus à l'ESt, ceux qu'on n'attend pas, les 400 israélites de Palestine du major Liebmann, un juif de Tel Aviv.........................................
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Les Britanniques n'ont jusque là manifesté qu'un empressement tout relatif à répondre au voeu des juifs de participer activement à la lutte contre l'Axe. Invoquant le prétexte que la nouvelle unité ne peut être que mixte, judéo-arabe, et devant le peu d'empressement des musulmans de Palestine à répondre à l'appel des armes, les Anglais n'utilisent les volontaires juifs que dans les formations de transport et de pionniers. C'est à ce titre que 400 juifs palestiniens se retrouvent à la mi-mai à l'Ouest de Bir Hakeim. Une position qui ne figure pas sur la carte; un carrefour de pistes, ou plut.......Hagards, hébétés, les survivants s'accrochent avec l'énergie du désespoir. L'ordre de repli parvient enfin. A la tête d'une centaine d'hommes à bout de forces, le major Liebmann réussit à rejoindre les lignes britanniques.ot un puits plus ou moins asséché.................................................Une mission qui vaudra à cette poignée d'hommes dix jours d'enfer...............................
on compte prés de 75% de pertes...................
A l'aube du 1er juin, émergeant du cauchemar, le chef de la 1e Brigade Française Libre a la surprise de tomber sur un groupe de soldats aussi fatigués, aussi dépenaillés, que les siens. S'adressant en anglais au commandant de cette unité, il s'entend répondre dans un français irréprochable. De la bouche même du major Liebmann, Koenig apprend alors l'épopée de la compagnie juive. Il marque quelque étonnement de voir ces juifs lutter sous les couleurs de l'Union Jack "Il ne nous est pas permis de combattre sous les plis de notre drapeau...le réglement s'y oppose." répond Liebmann. "Le réglement britannique, s'écrie Koenig, ici, je m'en moque. Vous êtes avec des Français. Nous sommes victorieux tous les deux."
Aussitôt; un soldat israélite s'empresse de déployer le fanion soigneusement conservé, le fanion blanc frappé en bleu de l'étoile de David. Aux officiers qui l'entourent, le commandant de la Première brigade française libre ordonne "Le drapeau juif, messieurs, saluez!" (François Milles)
Bon, je n'ai pas recopié ici toutes les péripéties du texte original (3 pages). J'espère que ça répond aux questions. Toutefois, il est à noter que ces combattants juifs n'étaient pas vraiment à Bir Hakeim, mais à proximité immédiate.
On doit pouvoir encore trouver cette encyclopédie Tallandier, en trois volumes, qui date de 1973. |