Une guerre "chevaleresque", voire sans haine, c'est en tout cas l'image que les protagonistes ont voulu donné après...
Notamment en décalage avec le sinistre front russe...
C'était de bon ton en pleine guerre froide.
Mais la réalité est sensiblement différente : la faible densité des populations civiles est en effet comme l'a dit Laurent un facteur essentiel pour expliquer la faible récurrence des exactions sur ce secteur (quoique les australiens en 1940 et début 1941 n'y sont pas allés de "main morte" sur les populations des colons autour de Derna et Barce).
De même, n'oublions pas que la Wehrmacht (pas de SS sauf en Tunisie) était en territoire allié (colonie italienne), ec qui limitait les possibilités de franc-tireurs, mais surtout celles des méthodes anti partisans spécifiques à l'institution militaire allemande.
Enfin, les quelques populations locales indigènes accueillir les allemands comme les anglais en "libérateurs" par rapport aux italiens honnis (qui avaient mis en place de véritables camps de concentration en Cyrénaïque lors de la reconquête des années 20 contre la guérrila Senoussis).
Enfin, sur les méthodes de guerre, pas de réelle différence avec les autres théâtres dits "occidentaux" : même crainte des troupes coloniales (les mahoris...), traitement des prisonniers aléatoires, opérations commandos...).
Les opérations autour de Mersa Matrouh se signaleront notamment par des exécutions systématiques des prisonniers lors de très durs combats de nuit (juillet 42), de même que dans les combats du siège de Tobrouk...
Cordialement,
CM |