Chronologie succincte de la journée du 3 juillet 1940 - Le secret de Darlan - 1940/1942 - forum "Livres de guerre"
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Le secret de Darlan - 1940/1942 / Pierre Ordioni

En réponse à -4 -3 -2
-1Surprenant mais plausible de Francis Deleu

Chronologie succincte de la journée du 3 juillet 1940 de Francis Deleu le vendredi 30 avril 2004 à 21h38

Bonsoir,

Pour tenter d'y voir clair, attardons-nous sur les échanges de communications entre Gensoul / Amirauté / Darlan / Vichy pendant la journée du 3 juillet. En supposant que la description détaillée qu'en fait Jacques Benoist-Méchin (1) est fiable, nous pouvons dresser le "timing" suivant:

- 8h.45 : télégramme 2607 de Gensoul à Amirauté:
"Forces britanniques comprenant 3 cuirassés, 1 porte-avions, croiseurs et torpilleurs devant Oran. - Ultimatum envoyé : coulez vos bâtiments délai six heures ou nous vous y contraindrons par la force. - Réponse : Bâtiments français répondront à la force par la force."

- 12h.20 : télégramme 1806 de Gensoul à Amirauté:
"Ultimatum initial anglais était : ou bien rallier flotte anglaise, ou bien détruire bâtiments dans les six heures pour éviter qu'ils tombent entre les mains allemandes ou italiennes.
Répondu :
Primo : cette dernière éventualité n'était pas à envisager.
Secundo : me défendrai par la force au premier coup de canon tiré contre flotte française. Résultat diamétralement opposé à celui que recherche gouvernement britannique.
Réponse anglaise : Si vous appareillez sans accepter propositions britanniques, lesquelles sont raisonnables et honorables, ouvrirai le feu avec regret.
Commandant Holland (2) qui a servi d'intermédiaire a indiqué que désarmement forces à Mers el-Kébir serait susceptible donner base à un arrangement, ceci sous toutes réserves".


"A ce moment-là, expliquera Gensoul, lors du procès Baudouin, j'ai fait un petit compte rendu de ce qui s'était passé, de l'état des négociations avec le commandant Holland. J'espérais encore pouvoir arriver à une solution à l'amiable". De quel compte rendu s'agit-il? A qui s'adresse-t-il? Par quel moyen de communication? Benoist-Méchin ne l'indique pas.

- Les deux dépêches reproduites ci-dessus arrivent respectivement à 11h.45 et à 12h.40 à l'Amirauté française, qui se trouve à ce moment à Nérac.
L'amiral Darlan qui a suivi le gouvernement à Vichy est absent. L'amiral Le Luc, chef d'Etat-Major général, est le seul présent à l'Amirauté et remplace, de facto, Darlan.

- Dès réception du premier télégramme (11h.45), Le Luc tente de prendre contact avec Darlan sans pouvoir l'atteindre.

- 12 h.50. En l'absence de Darlan et sans en référer au gouvernement qui est à Vichy, l'amiral Le Luc donne ordre aux escadres de Toulon et d'Alger d'appareiller en tenue de combat et de rallier Oran. (télégramme n° 3-308). Simultanément Le Luc ordonne à l'aéronautique navale et l'aviation d'Afrique de remettre les appareils en état pour le service de la flotte et une riposte éventuelle sur Gibraltar.

- 13h.09 : télégramme 3309 de "Amirauté française à Gensoul".
"Faites savoir à l'intermédiaire britannique [le commandant Holland] que l'Amiral de la flotte a donné ordre à toutes les forces françaises en Méditerranée de vous rallier immédiatement. Vous aurez donc à donner vos ordres à ces forces. Appelez les sous-marins et les avions, si nécessaire. Commission d'armistice par ailleurs prévenue."
Benoist-Méchin ne mentionne pas le signataire du télégramme. Logiquement, en l'absence de Darlan, ce ne peut être que l'amiral Le Luc. Cependant, un peu plus loin dans son récit, dans une note de bas de page (p. 99), Benoist-Méchin cite les télégrammes et - lapsus ou distraction ? - les attribue à l'amiral Darlan.

- Vers 15 heures, écrit Benoist-Méchin, l'amiral Le Luc obtient un contact téléphonique avec Darlan. Ce dernier approuve les mesures prises en ces termes: "Tout ce que vous avez fait est parfaitement bien fait". Darlan émet une seule réserve concernant le raid de représailles projeté sur Gibraltar. "Pour cela attendez des ordres" précise Darlan. C'est, en effet, une affaire de gouvernement.

- C'est également peu après 15 heures que Darlan, ayant rejoint Vichy, expose les faits qui se déroulent à Mers el-Kébir. La réunion se tient dans le salon du maréchal Pétain en présence de Laval, Weygand, Bouthillier et Baudouin. "A l'heure qu'il est, conclut Darlan, la destruction d'une partie de l'escadre française doit être accomplie".

Rappelons que ce n'est qu'à 16h.56 que l'amiral Somerville fait ouvrir le feu sur l'escadre de Mers el-Kébir.

Bien cordialement,
Francis.

(1) Benoist-Méchin: Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident - Tome 3 - pages 74 à 114.

(2) le commandant Holland, le négociateur britannique parle parfaitement le Français. Commandeur de la Légion d’Honneur, longtemps attaché naval au quartier général de l’amiral Darlan, il a fraternisé avec la plupart des officiers français.

*** / ***

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