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Le secret de Darlan - 1940/1942 - Pierre Ordioni
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Baudouin (Paul) - France
-

(1894-1964) Paul Baudouin (1894-1964), directeur général de la Banque d'Indochine depuis 1930, ministre des Affaires étrangères de Pétain. Polytechnicien, inspecteur des Finances, il fut chef du cabinet technique de six ministres des Finances (Clémentel, Monzie, Caillaux, Painlevé, Loucheur, Doumer) en 1925 et 1926. Collaborateur de Paul Reynaud, Baudouin fut sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil et secrétaire du Cabinet et du Comité de guerre du 30 mars au 5 juin 1940, puis sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères; il fut ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Pétain le 16 juin, puis ministre-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères le 12 juillet. Il démis­sionne le 26 octobre, peu après Montoire, mais demeurera secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil jusqu'au 2 janvier 1941. Revenu à la tête de la Banque d'Indochine, il travaillera pour l'Intelligence Service à partir de mai 1942. Arrêté en mars 1946, il sera condamné en février 1947 à la dégradation nationale à vie et à cinq ans de travaux forcés. Placé en liberté surveillée en janvier 1948, il reprendra ses activités de financier.


Bouthillier (Yves) - France
-

(1901-1977) Yves Bouthillier, ministre des Finances du 5 juin 1940 jusqu'au 18 avril 1942. Centralien, inspecteur des Finances, il fit partie des cabinets des ministres des Finances successifs de novembre 1929 à mars 1935. Nommé directeur du Budget au ministère des Finances en 1935, il fut relégué en novembre 1936 à la direction financière de la préfecture de la Seine, puis rappelé Rue de Rivoli par Reynaud, en novembre 1938, au poste de secrétaire général du ministère. Arrêté par les Allemands en janvier 1944, il sera libéré puis arrêté par les troupes françaises en mai 1945 et condamné en juillet 1948 à trois ans de prison et à la dégradation nationale.


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")

Dans ce texte :

Chronologie succincte de la journée du 3 juillet 1940 de Francis Deleu le vendredi 30 avril 2004 à 21h38

Bonsoir,

Pour tenter d'y voir clair, attardons-nous sur les échanges de communications entre Gensoul / Amirauté / Darlan / Vichy pendant la journée du 3 juillet. En supposant que la description détaillée qu'en fait Jacques Benoist-Méchin (1) est fiable, nous pouvons dresser le "timing" suivant:

- 8h.45 : télégramme 2607 de Gensoul à Amirauté:
"Forces britanniques comprenant 3 cuirassés, 1 porte-avions, croiseurs et torpilleurs devant Oran. - Ultimatum envoyé : coulez vos bâtiments délai six heures ou nous vous y contraindrons par la force. - Réponse : Bâtiments français répondront à la force par la force."

- 12h.20 : télégramme 1806 de Gensoul à Amirauté:
"Ultimatum initial anglais était : ou bien rallier flotte anglaise, ou bien détruire bâtiments dans les six heures pour éviter qu'ils tombent entre les mains allemandes ou italiennes.
Répondu :
Primo : cette dernière éventualité n'était pas à envisager.
Secundo : me défendrai par la force au premier coup de canon tiré contre flotte française. Résultat diamétralement opposé à celui que recherche gouvernement britannique.
Réponse anglaise : Si vous appareillez sans accepter propositions britanniques, lesquelles sont raisonnables et honorables, ouvrirai le feu avec regret.
Commandant Holland (2) qui a servi d'intermédiaire a indiqué que désarmement forces à Mers el-Kébir serait susceptible donner base à un arrangement, ceci sous toutes réserves".


"A ce moment-là, expliquera Gensoul, lors du procès Baudouin, j'ai fait un petit compte rendu de ce qui s'était passé, de l'état des négociations avec le commandant Holland. J'espérais encore pouvoir arriver à une solution à l'amiable". De quel compte rendu s'agit-il? A qui s'adresse-t-il? Par quel moyen de communication? Benoist-Méchin ne l'indique pas.

- Les deux dépêches reproduites ci-dessus arrivent respectivement à 11h.45 et à 12h.40 à l'Amirauté française, qui se trouve à ce moment à Nérac.
L'amiral Darlan qui a suivi le gouvernement à Vichy est absent. L'amiral Le Luc, chef d'Etat-Major général, est le seul présent à l'Amirauté et remplace, de facto, Darlan.

- Dès réception du premier télégramme (11h.45), Le Luc tente de prendre contact avec Darlan sans pouvoir l'atteindre.

- 12 h.50. En l'absence de Darlan et sans en référer au gouvernement qui est à Vichy, l'amiral Le Luc donne ordre aux escadres de Toulon et d'Alger d'appareiller en tenue de combat et de rallier Oran. (télégramme n° 3-308). Simultanément Le Luc ordonne à l'aéronautique navale et l'aviation d'Afrique de remettre les appareils en état pour le service de la flotte et une riposte éventuelle sur Gibraltar.

- 13h.09 : télégramme 3309 de "Amirauté française à Gensoul".
"Faites savoir à l'intermédiaire britannique [le commandant Holland] que l'Amiral de la flotte a donné ordre à toutes les forces françaises en Méditerranée de vous rallier immédiatement. Vous aurez donc à donner vos ordres à ces forces. Appelez les sous-marins et les avions, si nécessaire. Commission d'armistice par ailleurs prévenue."
Benoist-Méchin ne mentionne pas le signataire du télégramme. Logiquement, en l'absence de Darlan, ce ne peut être que l'amiral Le Luc. Cependant, un peu plus loin dans son récit, dans une note de bas de page (p. 99), Benoist-Méchin cite les télégrammes et - lapsus ou distraction ? - les attribue à l'amiral Darlan.

- Vers 15 heures, écrit Benoist-Méchin, l'amiral Le Luc obtient un contact téléphonique avec Darlan. Ce dernier approuve les mesures prises en ces termes: "Tout ce que vous avez fait est parfaitement bien fait". Darlan émet une seule réserve concernant le raid de représailles projeté sur Gibraltar. "Pour cela attendez des ordres" précise Darlan. C'est, en effet, une affaire de gouvernement.

- C'est également peu après 15 heures que Darlan, ayant rejoint Vichy, expose les faits qui se déroulent à Mers el-Kébir. La réunion se tient dans le salon du maréchal Pétain en présence de Laval, Weygand, Bouthillier et Baudouin. "A l'heure qu'il est, conclut Darlan, la destruction d'une partie de l'escadre française doit être accomplie".

Rappelons que ce n'est qu'à 16h.56 que l'amiral Somerville fait ouvrir le feu sur l'escadre de Mers el-Kébir.

Bien cordialement,
Francis.

(1) Benoist-Méchin: Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident - Tome 3 - pages 74 à 114.

(2) le commandant Holland, le négociateur britannique parle parfaitement le Français. Commandeur de la Légion d’Honneur, longtemps attaché naval au quartier général de l’amiral Darlan, il a fraternisé avec la plupart des officiers français.

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