Bonsoir,
Sur la question de "l'historien(ne)" professionnel(le), j'aurais tendance à être d'accord avec certaines des réserves émises par Jean-Robert Gorce.
Comme dans toutes les sciences humaines et académiques, on sait qu'il existe des clans, des écoles, des coteries avec tout ce que cela implique d'exclusions, d'opportunismes et autres renoncements à la singularité devant certains mandarins dont on a fait du discours - ou du métalangage historien - la ligne politiquement et historiquement correcte. Ces mandarins peuvent jeter l'anathème sur tel livre, telle revue ou telle tendance, en s'abritant derrière des parcours universitaires qui ne sont pourtant pas toujours les garants du sérieux et de l'éthique que l'on est en droit d'espérer à ce niveau, comme la faculté de Lyon le démontre tristement avec les scandales négationnistes qui l'entachent régulièrement.
(Et je ne parle pas des paramètres de carrières, de pouvoir et de reconnaissance médiatiques - humains, trop humains ? - en ces temps de miroirs aux alouettes médiatiques omnipotents.)
On sait aussi que des journalistes avisés et rigoureux ont écrit des essais et des biographies remarquables de même que des "amateurs" - romanciers, scientifiques, avocats, biographes, etc.
L'ouverture d'esprit, une grande curiosité, la passion, la sincérité, la rigueur, une capacité à intégrer des codes et des supports nouveaux et le refus des dogmes me semblent être les qualités nécessaires pour le travail de l'historien(ne) aujourd'hui et plus exclusivement les alignements de titres.
Bien cordialement,
RC |