Je crois qu'il faut remettre les choses à leur place. Pour moi, faire la guerre n'est pas un engagement idéologique, mais un acte technique. J'ai été pilote de chasse pendant vingt ans; je ne me suis jamais posé la moindre question sur le bien fondé des raisons pour lesquelles on m'a envoyé faire la guerre contre l'Irak en 1991 ou encore la Serbie en 1999. Le soldat est un mercenaire d'état, rien de plus. Le choix doit en effet être fait au moment de l'engagement. Et les raisons de cet engagement sont des plus variées qui vont du gout pour le combat ou l'aventure, jusqu'à bien sûr, la défense de certaines idées. Mais après, au moment des combats, je le répète, il n'est plus question d'idéal, mais de technique guerrière.
Mais, si on veut se placer sur le plan idéologique, un soldat de la Charlemagne est-il plus condamnable qu'un engagé dans la 1re DFL? Je ne le crois pas. Et un pilote de la Luftwaffe est-il plus ou moins un salaud qu'un membre de l'US Air Force?
Pour conclure et répondre à la question de CJE, si j'étais né en Bavière en 1920, c'est avec un grand plaisir que j'aurais percé à Sedan avec Guderian pour chef... |