Bonsoir,
Vae victis! La formule est un peu courte et je me garderais de l'appliquer aux combattants dévoyés de la Seconde Guerre mondiale.
Contrairement aux conflits précédents où le nationalisme des belligérants était un facteur déterminant pour alimenter l'effort de guerre, le conflit de 40-45 a été gangrené par des idéologies exacerbées. Dévoyés par les chantres de l'Ordre Nouveau ou les tribuns de pacotille, nombre de jeunes furent embrigadés pour combattre ce qu'ils pensaient être la cause de tous leurs maux - réels ou imaginaires. Les esprits les plus brillants se sont laissés entraînés. Je songe, par exemple, à André Leysen, devenu plus tard PDG de sociétés internationales. "Ils avaient des convictions et ils ont mis leur peau au bout du fusil pour les défendre". Respectons leur courage... mais sans autre complaisance. Ils se sont lourdement trompés en adhérant à un système coupable des pires abominations. Que nous le disions, soixante ans plus tard, "confortablement installés dans un fauteuil" est un luxe que nous pouvons - que nous devons - nous permettre. L'histoire ne repasse pas les plats... Pas sûr et avant d'y goûter nous regarderons à deux fois avant de choisir un camp, en connaissance de cause, à la lumière du passé.
Bien cordialement,
Francis. |