
Jusqu’à aujourd’hui, les ennemis et ardents détracteurs de Léon Degrelle, les plus véhéments à reprocher au bouillant ardennais, d’avoir entraîner au front russe, voici 60 ans, 8000 jeunes Wallons dont 1500 dorment à jamais dans la steppe, lui avaient toujours reconnu deux qualités : le courage physique, la valeur guerrière.
Ce livre d’Eddy De Bruyne, s’il laisse intacte la première, et jusqu’à un certain point la seconde, établit un fait incontestable : c’est poussé dans le dos que Degrelle-Retenez-moi a dû passer la besace à l’épaule, et ce n’est pas du tout à ce qui l’attendait à l’Est qu’il s’attendait.
Au lieu de la promenade de santé émaillée de quelques épisodes épiques qu’il excelle à raconter que pouvait laisser espérer l’habitude allemande des victoires-éclair, c’est dans une campagne longue, inhumaine, atroce, que le chef de Rex lançait ses infortunés jeunes gens.
Ceux-ci, jusqu’à ce jour, sont demeurés dans l’esprit de leurs compatriotes des proscrits, des maudits, des soldats perdus.
Ce n’est pas le moindre mérite de ce livre de les révéler dans leur émouvante candeur et leur humble grandeur.
Comme l’écrit le professeur Francis Balace dans sa magistrale préface :
« Et, en pensant au courage gaspillé, au sang versé, aux existences sacrifiées, je ne pouvais m’empêcher de songer au ‘’petit quelque chose’’ qui, à un moment, les avait empêchés de faire ‘’le bon choix’’, et de regretter que tant de souffrances individuelles n’aient pu servir une meilleure cause et, surtout, un meilleur Chef »