Comme il l’a écrit dans son premier ouvrage autobiographique, André Leysen fut « membre d’un mouvement de jeunesse portant un nom dont on préfère ne pas se souvenir » ( S’engager et puis voir, 1984 ).
Cinquante ans après la fin de la guerre, il nous livre le récit circonstancié de ces années de jeunesse.
‘’ Derrière le miroir ‘’ brosse le tableau détaillé d’une jeunesse dans un milieu pro-allemand, d’abord à Anvers et en Campine anversoise, puis en Allemagne, en 1944 – 1945.
L’auteur décrit ses activités dans la capitale du Reich, ses contacts avec quelques-unes des figures de proue du nationalisme flamand, son retour mouvementé de Berlin assiégé, qui fut aussi son chemin de Damas de la dictature vers la démocratie, sa confrontation brutale avec les méfaits abominables commis par le régime hitlérien.
Outre un récit autobiographique, cet ouvrage est aussi un essai d’analyse historique basé sur de nombreuses recherches. Il dégage les éléments qui ont généré de manière quasi inéluctable une seconde guerre mondiale en l’espace d’une génération, cerne les mobiles de l’adhésion massive au national-socialisme en Allemagne, et aborde ouvertement la question d’une « culpabilité collective » du peuple allemand.