Emmanuel écrit :
Comme tu le sais, le 2 juillet 1942, lors de la réunion entre Bousquet et la brochette de SS emmenés par le BdS Knochen, selon le rapport qu'en fit Hagen "En réponse, le BDS a déclaré pour sa part que dans tous ses derniers discours le Führer n'avait insisté sur rien autant que sur la nécessité absolue d'une solution définitive de la question juive..."
Knochen ne dit pas: Le Führer nous a donné telle ou telle directive, il évoque juste le Führer pour que Bousquet et ses supérieurs comprennent que cette question n'est pas accessoire pour les occupants.
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Dans le plus pur style de ce que vous reprochez à Joly et autres, la réplique est tronquée.
Knochen évoque la réaction PERSONNELLE d'Hitler au cas où Vichy persisterait à refuser le concours de sa police : il ferait la gueule.
A transmettre à Laval, qui doit sa position à son art, hautement vanté par lui à son recruteur Pétain en avril 42, d'obtenir qu'Hitler garde le sourire.
Mieux : tu es ici exactement sur la même longueur d'onde que le Klarsfeld de 1983, pour qui il s'agit d'une menace en l'air, que Bousquet, en membre expérimenté de la Préfectorale, pouvait et devait prendre sinon de haut, du moins sans angoisse.
Elle est, pour un Laval, effrayante eu égard non seulement à sa situation personnelle, mais au sort de la France, tel que Göring le lui a fait entrevoir en avril : ce sera vous, ou un durcissement considérable de l'occupation. Donc : gauleiter, polonisation, occupation totale, bref, tous les fantasmes à partir desquels les pétainistes se justifient, pendant et après la guerre. |