Eh bien allons-y pour citer le paragraphe in extenso. Il s'agit du CR de Hagen de la réunion du 2 juillet ou Bousquet était le seul représentant français:
"Là-dessus, Bousquet a déclaré que du côté français, on n'avait rien contre les arrestations elles-mêmes et que seule leur exécution par la police française était "gênant"[en français] à Paris. C'était là le souhait personnel du Maréchal.
En réponse, le BDS a déclaré pour sa part que dans tous ses derniers discours le Führer n'avait insisté sur rien autant que sur la nécessité absolue d'une solution définitive de la question juive. C'est pourquoi, seule cette conception-là sera déterminante pour les mesures que nous comptons prendre et non pas celle du gouvernement français. Si le Gouvernement français venait à faire obstacle au arrestations, le Führer ne ferait certainement pas preuve de compréhension"
Je n'ai pas écrit qu'il s'agit d'une menace en l'air, j'ai même écrit plutôt le contraire: "cette question n'est pas accessoire pour les occupants".
Revenons à la question initiale: Pourquoi dans le livre parlons-nous si peu du Führer ? Parce que l'objet du livre est de relever les falsifications et non pas de proposer des interprétations. Jusqu'à quel niveau de détail Hitler est-il intervenu pour la mise en œuvre de la solution finale en France ? Je n'en sais rien.
En ce 2 juillet 1942, la menace n'est pas en l'air, Dannecker a déjà rencontré Legay quelques jours avant pour lui parler de l'arrestation de 22000 juifs de la région parisienne dont 40% de Juifs français. Schéma classique en zone occupée: Les SS donnent directement des ordres à la police française.
Emmanuel
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