Cette question est-elle destinée à marquer l'anniversaire de Montoire ?
Il se trouve que j'ai pris ces derniers mois une assez bonne connaissance du dossier Brinon aux AN de Pierrefitte et je confirme la réalité de ces interventions. Mais il s'agirait de savoir ce qu'on entend prouver en les invoquant.
Si on veut démontrer qu'il a fait plus de bien que de mal (version moraliste) ou été plus utile que nuisible à son pays (version historienne), cela me semble léger, par rapport à l'autre plateau de la balance.
Car il y a beaucoup d'autres choses, ô Florence, qui n'ont jamais été étudiées. Par exemple, l'affaire des 50 000 chevaux réclamés par l'Allemagne aux préfets de zone nord en violation flagrante de l'armistice. Cela se passe début 42 et la destination du butin est précisée : le front de l'Est. Il s'agit donc de mettre à la France un peu plus le doigt dans l'engrenage du combat contre une armée sur laquelle repose, pour l'essentiel, l'espoir de la libération du pays.
Rôle de Brinon ? Non seulement, en bon ambassadeur, il transmet la demande, mais il l'approuve ! Et il fait mieux encore : il suggère qu'une partie de la razzia se fasse en zone non occupée.
Toutes précisions sur l'affaire et son contexte dans mon livre à paraître Hitler et Pétain.
Alors, Florence ? |