Le mal vivre des fils de ... - Jean Jardin 1904-1976 Une éminence grise - forum "Livres de guerre"
Pour profiter de
tous les avantages
de ces pages, vous
devez accepter
les cookies



Forum
des livres, revues, sites, DVD, Cd-rom, ... , sur la 2e Guerre Mondiale, de 1870 à 1970
 
 Le débat sur ce livre
 
 L'accueil
 Le menu
 Le forum
 Les livres
 Ajouter un livre, ...
 Rechercher
 Où trouver les livres ?
 Le Glossaire
 Les points
 Les pages LdG
 L'équipe
 Les objectifs
 La charte
 Droit de réponse
 L'aide
 
 
 

 


La description du livre


Et les autres livres cités


La description de ce livre


La description de ce livre


Edition du 14 avril 2012 à 20h06

Jean Jardin 1904-1976 Une éminence grise / Pierre Assouline

En réponse à -3 -2
-1Du strict point de vue du biographe... de René CLAUDE

Le mal vivre des fils de ... de Francis Deleu le samedi 15 janvier 2011 à 18h18

Bonsoir,

Hier soir, très tard, Alexandre Jardin était l'invité de Franz-Olivier Guisbert dans l'émission "Semaine critique".
Sous le feu des critiques, Alexandre Jardin, au bord des larmes, tenta d'expliquer sa démarche : sortir du carcan familial dans lequel il étouffait.
Alors qu'Alexandre Jardin allait s'effondrer sous l'émotion, Edgard Morin, nonagénaire toujours aussi alerte, avec sa verve habituelle pris le parti d'Alexandre. En fin d'entretien, l'un des invités, parmi les "agitateurs" les plus critiques, se tourna vers A. Jardin et très sobrement prononça à peu près cette phrase "je vous ai écouté attentivement et j'ai complètement changé d'opinion à votre égard" ... suivi des applaudissements nourris de l'assistance.
Bien sûr, il s'agit d'un moment d'émotion qui n'a sans doute rien de rationnel. Mais, tout de même, la question se pose !

Pour en savoir plus sur l'énigmatique directeur de Cabinet de Laval, j'ai écumé mes ouvrages traitant de Vichy. Je compte vous livrer dès que possible le résultat de mes recherches. En attendant, attardons-nous sur le remarquable livre de Bénédicte Vergez-Chaignon, Histoire de l'épuration. Sous l'interligne "Porter le nom d'un collabo" (p. 553) au chapitre "Le hasard et la nécessité", il est question notamment d'Alexandre Jardin. Quelques extraits :
Il y a bien des façons d'être un enfant de l'épuration, mais elles impliquent toujours quelque chose à "payer". Elles sont toujours difficiles, pour ne pas dire douloureuses et parfois humiliantes. (...) "Porter le nom d'un collabo", comme le dit crûment Alexandre Jardin n'est pas anodin. C'est dresser des défenses, se poser des questions, balancer entre la culpabilité et la solidarité, entre le mutisme et la catharsis. C'est se sentir responsable de la vie d'un autre, voire coupable devant les autres.

(...) le traumatisme est commun et si durable qu'il se transmet parfois d'une génération à l'autre (...)
La première dimension à affronter est celle du secret. Secret de la honte ou de l'innommable (...)
A l'intérieur d'une même famille, d'une fratrie, le secret constitue pour les uns une protection vitale. Pour les autres, le silence est au contraire un étouffement qui entrave toute leur existence. La libération ne s'acquiert qu'au prix de la transgression et au risque de la rupture.
Il peut s'agir aussi d'une ignorance, d'une incompréhension entretenues. Parce que l'enfant était jeune, parce que les faits sont lointains, ils sont mal connus, mal interprétés, euphémisés.
Et l'historienne de citer une phrase d'Alexandre Jardin publiée dans le Nouvel Observateur du 8 janvier 2009 :
J'ai fini par me rendre compte que la complexité sur laquelle s'ancrait la rhétorique familiale était un brouillard qui diluait sa responsabilité et que, derrière elle, il y avait des choix révoltants.
"La libération ne s'acquiert qu'au prix de la transgression et au risque de la rupture" écrit l'historienne et de citer une phrase d'Emmanuel Carrère, Un roman russe,2007 :
J'ai reçu en héritage l'horreur, la folie, et l'interdiction de les dires. Mais je les ai dites. C'est une victoire
.

Bien cordialement,
Francis.

PS : Il est reproché à Alexandre Jardin d'avoir "booster" la vente de son bouquin. Le reproche est-il justifié ? Si Pierre Assouline n'avait pas publié son billet "ravageur", le livre ne serait-il pas passé inaperçu ? A contrario, la violente charge d'Assouline met en lumière son propre livre (Une Eminence grise) et celui de Pascal Jardin.(Le Nain jaune).

*** / ***

lue 3097 fois et validée par LDG
 
décrypter

 

1 à fond pour de françois delpla 15 janv. 2011 20h25
2 Archives parties en fumée de Francis Deleu 15 janv. 2011 23h07
3 à encadrer de françois delpla 16 janv. 2011 05h46
4 Une voie de recherche de françois delpla 16 janv. 2011 08h16
3 La société des victimes de René CLAUDE 16 janv. 2011 12h12
4 prenez garde ! de françois delpla 16 janv. 2011 12h33
1 Le consul des émigrés de Francis Deleu 16 janv. 2011 21h59
2 Qu'en pensait de Gaulle ? de Christian Favre 17 janv. 2011 06h56
3 Des fugitifs encombrants de Francis Deleu 17 janv. 2011 12h31
2 "Un purgatoire très discret" de René CLAUDE 20 janv. 2011 21h17


 

Participer à l'ensemble du débat sur Jean Jardin 1904-1976 Une éminence grise



Pour contacter les modérateurs : cliquez !

 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes