Le consul des émigrés - Jean Jardin 1904-1976 Une éminence grise - forum "Livres de guerre"
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Edition du 14 février 2011 à 14h13

Jean Jardin 1904-1976 Une éminence grise / Pierre Assouline

En réponse à -4 -3 -2
-1Le mal vivre des fils de ... de Francis Deleu

Le consul des émigrés de Francis Deleu le dimanche 16 janvier 2011 à 21h59

Bonsoir,

Sous le titre "Vichy continué", l'historienne Bénédicte Vergez-Chaignon, auteur de "Histoire de l'épuration" note que de nombreux collaborateurs trouvèrent refuge en Suisse. Bien souvent, écrit-elle, pour accorder l'asile, les autorités suisses gobèrent les incantations anticommunistes, les auto-justifications pétainistes et les poses victimaires de collaborationnistes en mal de refuge. L'historienne poursuit :
A tous ceux-là, dotés d'un statut de réfugiés politiques, les autorités helvétiques demandaient de la discrétion, faisant des exceptions pour le petit cercle de vichystes réunis autour de Jean Jardin, ancien directeur de cabinet de Laval. Ce "consul des émigrés" tirait profit de ses relations privilégiées avec le chef de la police des étrangers, par la grâce d'une obstination suisse à établir une différence entre collaborationnistes et pétainistes supposés probes et patriotes. Des publication virent le jour comme le Courrier du continent où la fine fleur des porte-plume de la Collaboration donnait du renfort aux vestiges du collaborationnisme suisse. Jean-Pierre Maxence, Edmond Jaloux, Bertrand de Jouvenel, René Gillouin écrivaient dans les grands journaux suisses sous divers pseudonymes. Surtout fut créée une maison d'édition, "A l'enseigne du cheval ailé",[*] qui se destinait à répandre clandestinement en France (avec parfois des tirages de 10.000 à 50.000 exemplaires) les mémoires, pamphlets et plaidoyers de tous les "vaincus de la Libération" en mal d'écriture.
Elle publia une vingtaine de livres qui, s'ils constituent aujourd'hui de précieuses sources, se concevaient sur le moment comme des instruments de combat visant à inverser l'image de Vichy et/ou de la Collaboration, voire de l'Allemagne nazie. Elle fut la première dans ce créneau. Ces ouvrages sont emblématiques du discours et de la mouvance des épurés tels qu'ils s'édifièrent dès la Libération.
Bien cordialement,
Francis.

NB : Le journal suisse "Le Matin" consacre un article plutôt plaisant sur ce petit monde autour de Jean Jardin : Quand Vevey semblait un petit Vichyland au bord de l’eau

[*] Au moins quatre livres édités par le "Cheval ailé" figurent au catalogue de LdG :
- Journal de France d'Alfred Fabre Luce

- La dernière année de Bertrand de Jouvenel

- Laval parle de Pierre Laval

- Le temps des illusions de Henri Du Moulin de Labarthète.
Signalons aussi, à propos des éditions du "Cheval ailé, deux contributions, les plus pertinentes parmi d'autres, de notre ami René Claude :
- Du Milieu du monde au Cheval Ailé

- A propos de l'édition du Cheval Ailé

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