Bonsoir,
En conclusion, il y a 3 façons de voir, écrivait Serge Desbois :
1 / Il y a ceux qui sont sûrs que Hardy est coupable avec le 2ème Rapport de Kaltenbrünner et le rapport Flora, comme le dit Nicolas Bernard.
2/ Il y a ceux qui pensent qu’il est innocent ; aucun de ses camarades dont il connaissait les 7 ou 8 adresses n’a été dénoncé, par exemple pour Ravanel
3/ Il y a ceux qui doutent comme moi et ils sont nombreux.
Nous pourrions ajouter une 4ème ou plutôt une 3ème et demi façon de voir qui fut celle de Daniel Cordier :
Ni plus ni moins que tout autre résistant, je ne détenais la vérité sur cette affaire (…) Il fallait avant tout que je m'informe. Durant des mois, je lus ou relus des témoignages qui, je l'avoue, obscurcirent mon jugement plus qu'ils ne l'éclairèrent. Si bien que j'étais persuadé, le matin, de l'innocence de Hardy tandis que, le soir, sa culpabilité m'apparaissait évidente ! A mesure que j'avançais dans le dépouillement des dossiers, j'étais empêtré dans la masse des témoignages, dont l'éloquence convaincante emportait, tour à tour, mon adhésion. (en gras par mes soins)
Face à l'inflation de "suppositions", d'hypothèses, de preuves dans un sens et puis dans un autre, des controverses publiques, etc…. il est bien difficile de se forger une opinion. Déjà en 2002, alors que LdG en était à ses débuts, la question se posait à propos de Maître Maurice Garçon, le célèbre avocat de Hardy lors des deux procès. Sa plaidoirie à l'entame du second procès -
reproduite ici - s'inscrit dans la logique d'un avocat cherchant à convaincre le jury de l'innocence de son "client". Par contre, plusieurs années plus tard, Maître Garçon éloigné des prétoires, réaffirmait son intime et ultime conviction.
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Hors sujet, incongru et déplacé : le site Wikileaks qui défraie la chronique en diffusant des archives secrètes sur la guerre en Afghanistan, vient de publier le résumé des auditions de Marc Dutroux. Oserions-nous gager que les archives secrètes de "l'affaire de Caluire" entrerait en possession des responsables de Wikileaks.
Bien cordialement,
Francis.