Nous savons qu’après 1939 certains communistes désapprouvant le pacte germano-soviétique rendirent leur carte du parti.
Auguste Lecoeur membre du bureau politique déclarait à un journaliste en 1991 que les "Renégats" n’étaient pas plus de 150 et que seulement une vingtaine d’entre eux avait été exécutée. Ces chiffres sont bien sûr au-dessous de la vérité.
Certes, quelques-uns d’entre eux avaient viré de bord comme Marcel Gitton qui était devenu proche de Doriot mais l’immense majorité était accusée de nombreuses exactions entièrement fausses alors qu’ils n’avaient fait que dénoncer le pacte germano-soviétique et rien d’autre.
Les membres du Parti donnés comme "Renégat", qui n’ont pas été exécutés, et qui ont ensuite milité comme résistants sont amers comme Lucien Hérard arrêté en 1944, Jules Fourrier, ancien député communiste déporté à Mauthausen, Adrien Langumier député communiste du XXème Arrondissement (documentaire de Mosco : mémoire d’ex –1991)
L’exécution se faisait souvent suivant le même procédé : le tueur de la Brigade Valmy (chargé de l’exécution des "traites" du Parti) arrivait en vélo derrière la future victime se déplaçant à pied et lui tirait une balle dans le dos ou dans la nuque.
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