Bonsoir,
Les autorités belges lancent un avis de recherche pour retrouver le rédacteur des
chroniques en bref. Heureusement, le gouvernement belge a démissionné et les poursuites seront suspendues jusqu'à repentance des éditions Caraktère.
En date du 27 mai 1940, le rédacteur écrit :
Le roi Albert, sans consultation de ses alliés, ni de son gouvernement replié à Paris, se résout à la capitulation de l'Armée belge. Français et Britanniques ont quelques heures seulement pour se redéployer dans le secteur de Nieuport, laissé béant par la reddition belge.
- Le roi Albert ? Ce n'est pas parce que le trône royal vacille sur son socle qu'il faut attribuer à Albert ce qui appartient à Léopold.
- "
sans consultation des alliés" ? C'est la version Reynaud et Pierlot en 1940 ! Fallait bien trouver un bouc-émissaire pour expliquer la débâcle !
Le rédacteur n'est manifestement pas un fidèle lecteur de LdG. A diverses reprises, les Belges de service ont démenti cette rumeur. Ici par exemple :
Une vérité qui passe mal ou comme l'écrivait lord Keyes :
L'armée belge combattit avec ténacité sur des positions de repli successives et à la fin se trouva complètement isolée et le dos à la mer.
Heureusement, Vincent Bernard, auteur de l'article "
10 mai-4 juin 1940 : De Sedan à Dunkerque" est un peu plus nuancé en écrivant :
L'Armée belge est, après 15 jours d'une bataille ininterrompue, à l'agonie. Contre l'avis de son propre gouvernement réfugié en France, et dans un moment critique, le roi signe sa capitulation à la grande colère de Londres er de Paris. Celle-ci prend effet dans la nuit du 27 au 28 mai, après toutefois un ultime délai permettant aux Français et Britanniques de se repositionner en urgence.
Il va de soi que Vincent Bernard, pour ne pas heurter le lectorat français, s'est abstenu d'écrire "
un ultime délai permettant aux Français d'échapper à la nasse qui se refermait sur eux et aux Britanniques de rejoindre Dunkerque pour réembarquer" (le roi Léopold III en était informé)
Hormis cette petite mise au point,
le dernier numéro du magazine, mieux encore que les précédents, est tout simplement remarquable.
Bien cordialement,
Francis.