Je ne peux que battre ma coulpe et solliciter l'indulgence de la Cour d'Assises compétente outre-quiévrain pour... les délits de presse (?!). ;)
Thémis étant en vacances (de pouvoir), la Cour Suprême de la Haute Juridiction Ldégiste a prononcé l'acquittement pur et simple ! Dont acte !
Trêve de plaisanterie !
Revenons quelques instants sur la décision controversée du roi Léopold III ... non pas celle de la capitulation qui était inévitable mais sur le refus du souverain de quitter le pays et de rejoindre Londres comme son gouvernement ou comme la reine des Pays-Bas (quoique qu'un peu contrainte par les Britanniques)
Léopold III souhaita suivre l'exemple de son père, le roi Albert I, et partager le sort de son armée. Malheureusement, les circonstances s'y prêtaient moins. Le fossé était trop large entre la boue des tranchées de l'Yser en 14-18 et la prison dorée de 40-45.
Après la guerre, l'opinion publique lui reprocha surtout son mariage avec Lilian Baels (princesse de Réthy). Tout d'abord les Belges vouaient une grande ferveur à la reine Astrid décédée dans un accident de voiture en 1935. Le remariage, dans la stricte intimité, fut considéré comme une trahison. Le popularité et le mythe du souverain, veuf, prisonnier de guerre pleurant la mort de son épouse, s'écroulaient. En outre, Léopold III commis une double erreur : il convola en justes noces sans le consentement du gouvernement. Une entorse à la Constitution ? Le gouvernement en exil siégeait à Londres ? La seconde erreur, incompréhensible celle-là, fut la célébration du mariage religieux avant le mariage civil.... acte contraire à la loi.
Enfin, spécificité linguistique belge oblige, la libération des seuls prisonniers de guerre néerlandophones fut reprochée au souverain ... qui était intervenu auprès de l'occupant nazi pour adoucir le sort de tous les prisonniers de guerre sans distinction de langue. [*]
Bien cordialement,
Francis.
[*] La libération des seuls néerlandophones serait-elle une ruse nazie ? (voir François Delpla)