Bon nombre d'officiers de l'armée d'armistice ont sincèrement cru préparer la revanche sous l'égide du prestigieux vainqueur de Verdun qui ne pouvait, selon eux, que mener un double jeu à l'égard de l'occupant.
Avec l'invasion de la zone libre et l'ordre donné par le gouvernement de Vichy à l'armée de se soumettre et même de livrer à l'Axe les dépôts d'armes clandestins, tout espoir de revanche dans le cadre légal s'est évanoui et, comme l'écrit le général Bachelet dans la suite de l'article susmentionné, [...] à l'heure des choix radicaux, ces militaires [comme Vallette d'Osia et son fidèle adjoint le capitaine Anjot] se sont engagés corps et âme dans la lutte contre l'occupant et ses séides [...] dans le droit fil, à leurs yeux, de leur action au cours des deux années précédentes. D'autres, en revanche, dans l'appareil d'Etat, notamment dans les forces de police, ont cru pouvoir poursuivre dans l'ambiguïté. Ceci explique les contacts répétés entre chefs de la Résistance, dont le capitaine Anjot, et responsables du maintien de l'ordre [...] qui peuvent aujourd'hui paraître étranges [...]. (C'est moi qui souligne, car cela explique en grande partie la question initiale.) |