Pas du tout.
Je le dis dans mon livre qui comporte un chapitre intitulé "Laval", ce palindrome.
Il y a deux Laval, celui de 1940, détestable, et celui de 42-44, providentiel.
Par voie de conséquence, Pétain apparait dans sa majesté puisqu'il s'est séparé du premier pour se rapprocher du second et -esquive encore et toujours- s'est servi du premier Laval pro-allemand pour mieux produire sa politique protectrice pro-française.
J'écris :" Il me semble avoir été aussi détestable en 1940 que providentiel à partir de 1942 et que c'est grâce au mauvais Laval de 1940 que le bon Laval de 1942 fut possible.
C'est dire le bien-fondé de l'ensemble des décisions politiques de Pétain et le regard nouveau qu'il faut porter sur ce qu'on appelle d'un seul mot : Vichy."
L'axe Abetz-Laval, comme l'axe Knochen-Bousquet (ma "découverte" la plus personnelle, celle dont je suis le plus fier même si je la dois à Hubert de Beaufort) ont eu de grands effets. |