Les policiers obéissaient à leurs chefs qui obéissaient aux Allemands et à Vichy mais quand les ordres de ces deux instances se contrariaient, c'était ceux des Allemands qui l'emportaient, de sorte que les ordres des Allemands aux policiers français de la zone occupée n'avaient pas besoin de passer par Vichy pour être exécutés et voilà pourquoi les trois déportations de 1941 eurent lieu sans que Vichy en ait été informé.
Après les accords Bousquet-Oberg d'août 42 (mais en fait appliqués dès juillet), il advint ceci de différent que les ordres des Allemands ne furent pas donnés directement au policiers français mais durent passer par le filtre du gouvernement de Vichy. Ceci avait l'avantage d'instituer un palier de négociation qui n'existait pas jusque-là pour la zone occupée.
C'est grâce à ce palier de négociation que la déportation des Juifs put se limiter aux Juifs étrangers (mais des deux zones).
Annie Kriegel, ayant assisté à la rafle du 16 juillet 42 a été reconnaissante à Vichy de l'avoir sauvée.
Elle le dit expressément dans son livre "Ce que j'ai cru comprendre".
Moi, aussi c'est là... ce que j'ai cru comprendre.
Mais si je me trompe, dites le moi. |