La réorganisation de juin 1942 a permis de définir et d'observer la règle de l'autonomie de la police française, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'à cette époque. La subordination de la police française en zone occupée au chef supérieur des S.S. et de la police, prescrite par l'ordre du Führer, a été tournée en pratique par l'accord établi avec Bousquet et grâce aux relations entre les deux polices, le principe de la souveraineté du Gouvernement français et de l'indépendance de la police française dans cette zone était maintenu.
Et c'est bien là qu'apparait le mieux l'action d'esquive salvatrice de Vichy.
Grâce aux habiles négociations d'un Bousquet avec Heydrich, en mai, et avec Oberg et Knochen , ensuite, cette police de zone occupée qui échappait jusque là à l'autorité de Vichy pour être entièrement soumise à l'autorité de l'occupant, Vichy la récupère, en août 42 (accords Bousquet-Oberg), et elle redevient autonome.
A partir de là d'autres actions en esquive pourront avoir lieu dans les deux zones qui d'ailleurs n'en feront qu'une seule à partir du 11 novembre 42.
Refus de Laval de livrer les juifs "comme dans un Prisunic", refus de dénaturaliser les juifs à partir de 1927...Décidément, la France "donne mal"
La déposition d'Oberg à son procès en 46 vient en totale confirmation de ce que j'ai toujours dit, à savoir que si la France a pu "donner si mal" ses Juifs, c'est grâce à cela.
André Kaspi ne doit pas être si sûr de lui.
Je lui ai proposé d'en discuter mais il a pris la tangente.
Sa position est évidemment intenable. Vichy ne pouvait donner aux Allemands sa police de zone occupée ni la leur refuser en juin 42 puisqu'ils la possédaient déjà depuis deux ans tandis que, au contraire, à partir des accords du 7 août 42 ils la rendirent au gouvernement de Vichy!
Même la rafle du Vel d'hiv qui eut lieu en juillet ne saurait être dite avoir été faite par la police de Vichy puisqu'elle était encore inféodée directement aux Allemands. |