Merci pour la référence au livre de Scotoni. Le problème est que je ne cause ni ne lis l'italien, outre que je ne connais pas d'étude intéressant la question du traitement soviétique des prisonniers de guerre des satellites de l'Allemagne, d'où le fait que je suis plutôt demandeur d'informations sur ce thème.
Les hécatombes subies par les Italiens capturés dans le secteur du Don sont effectivement à comparer à celles subies par les prisonniers de guerre austro-allemands de Stalingrad (91.000 au total). Au premier semestre 1943, les infrastructures soviétiques de la région sont si lacunaires (pour cause de mobilisation totale dans l'effort de guerre et de destructions causées par les forces de l'Axe) que les captifs sont littéralement traînés avec les moyens du bord jusqu'à des camps de transit mal conçus pour accueillir des masses de détenus. La haine éprouvée par les gardes-chiourmes engendre de nombreux abus. L'hiver constitue un facteur nettement aggravant. Le matériel médical fait défaut. La sous-alimentation reste le principe.
De fait, les prisonniers vont être décimés dans les semaines et les mois suivant la disparition du Kessel de Stalingrad, et la quasi-totalité d'entre eux vont trépasser dans ce laps de temps (n'en reviendront, dans les années cinquante, que 5.000 à peine). |