Je n'ai, moi, rien à démontrer : jusqu'à preuve du contraire, ou tout au moins mise en doute circonstanciée bien plus probante que ce que vous nous avez livré jusque là, le doc Hossbach est authentique et retranscrit la teneur de la réunion du 5 novembre 37.
Je ne vous reprocherais d'ailleurs nullement de douter mais dans ce cas, ne vous étonnez pas de passer pour l'"idiot utile" de service en relayant avec tant d'assurance (le "bobard") des vérités premières tirées d'une littérature pour le moins douteuse et sans plus de biscuits que de vagues mises en cause de principe.
La sincérité d'Hossbach ? En quoi les accusés de Nuremberg sont-ils plus crédibles dans leurs dénégations ? Ils le sont sans doute bien plus dans leurs réactions de l'époque (voir Neurath)
Le délai de cinq jours avant enregistrement comme preuve d'affabulation ? Les archives en ont vu d'autres.
De prétendues manipulations du doc présenté à Nuremberg ? Pourquoi pas mais alors lesquelles précisément ? quand ? par qui ? Sont elles de nature à changer vraiment la teneur de la réunion ?
"Les prétendues confidences de Göring et Neurath au psychologue Gilbert qui "avait l'habitude de bavarder avec les détenus pendant les pauses et les repas. A recouper j'imagine avec le témoignage de l'ex-coiffeur de la prison de Nuremberg, les confidences du préposé à la distribution des repas et les mémoires du jardinier..."
Cette ironie vous dessert en l'occurrence. Qu'avez vous offert de mieux ? Les doutes vaguement exprimés par le seul Taylor ? Les mémoires du grand amiral Raeder, forcément sincères, elles ? La possible non réaction de Göring ? Les accusés ayant juré leur grands Dieux qu'ils ignoraient tout ? Sans blague.
Et vous parlez de stérilité des échanges... allons. |