... en Histoire contemporaine, j'emprunte cette citation à Béatrice Richard, citant elle-même Angus Calder:
"Le mythe apparaît pour sa part constitutif de l'événement auquel il donne sens. Pour l'historien Angus Calder, le mythe n'est pas un mensonge à proprement parler, mais plutôt "une réserve instantanée d'histoire". Par "mythe", il faut donc moins entendre ici "illusion" ou "mensonge" qu'investissement émotif d'un événement réel par la mémoire collective." (in : "La mémoire de Dieppe", VLB éd. 2002)
Les jeunes historiens, comme cette chercheuse canadienne, sont bien conscients de la nécessité d'avoir aujourd'hui deux niveaux de lecture:
1. l'événement "en soi"
2. l'événement ou le sujet mythifié : ici Moulin, De Gaulle, Frenay Lucie Aubrac qui furent (et sont encore) mythifiés à certaines périodes pour répondre à des besoins idéologiques ou de consensus national. (mais parfois aussi pour , à un moment "chaud" d'une crise, dévier l'attention de l'opinion publique d'un "noeud" historico-psycho-social pouvant devenir problématique pour les hommes politiques aux commandes... )
Cordialement,
René |