Bonjour,
La légère pointe d'ironie dans le message de Francis Deleu avait (aussi) trait - ou alors je suis très fatigué - au scandaleux brevet collectif de résistance octroyé pour des raisons strictement opportunistes à un corps qui s'était illustré durant quatre ans comme l'un des soutiens les plus réguliers et les plus efficaces à l'entreprise politico-policière nazie en France.
Les actes "militaires" de la police parisienne durant les journées d'août ne justifiaient nullement la citation décernée à un corps, qui après tout accomplissait-là son devoir élémentaire (l'esprit critique de la police s'arrêtant là où commençait un recyclage bien compris) : assurer un ordre minimal dans une insurrection qui eût pu être plus sanglante pour les combattants de la capitale. (Ce qui n'est pas certain.)
Des résistants (Roger Stéphane), des Français libres (parmi lesquels Pierre Messmer, si mon souvenir est exact) et des chefs FFI ont dit alors leur indignation à l'annonce de cette distinction. Certains durent trouver amer ce retournement collectif, eux qui avaient été traqués souvent avec zèle et jusqu'à la veille de l'insurrection par ces mêmes flics qui exhibaient maintenant une fourragère gagnée en quelques heures... !
Bien à vous,
René Claude
PS : Enfer et damnation ! On est une nouvelle fois hors sujet ! Les inspecteurs académiques de l'histoire en ligne du BRACQE vont signaler la dérive et nous infliger un blâme. (ou un point rouge !) |