Désolé mais vous vous trompez. Le spécialiste Jean Cuny était d'accord avec moi sur le D.520. Renseignez-vous mieux, ce qui veut dire pas dans des publications anglaises! Je n'ai pas le temps de vous faire ici un exposé technique de 300 pages. Relisez le Docavia n° 4 "Le Dewoitine D.520", un ouvrage remarquable et parfaitement honnête. Comme presque tout le monde, vous ne connaissez rien à l'armement des avions de 1940 (ce n'est pas un crime passible de la peine capitale) : renseignez-vous VRAIMENT.
Je vous rappelle quand même un évènement assez connu et très caractéristique : le 9 juin 1940, deux unités de chasse, française et allemande, à la fois très aguerries toutes les deux et ayant une grande expérience, se sont rencontrées : le II./JG 27 sur Me 109 E et le GC I/3 sur D.520. Résultat : six (6) Messerschmitt 109 détruits (deux morts) et un D.520 posé sur le ventre et considéré comme H.S. (inutilisable, donc détruit mais sans aucun doute avec de nombreux éléments récupérables : les 5 armes dont 1 canon, le collimateur, que sais-je encore ; p-ê le moteur, etc.).
Ce combat est intéressant parce que c'est un cas assez rare où toutes les conditions étaient réunies pour se livrer à des comparaisons tenant debout et tirer des conclusions valables, presque comme une expérience en laboratoire. Le résultat est parfaitement clair.
Le s-lt René Pomier Layrargues, qui a abattu le très célèbre capitaine Werner Mölders (déjà 39 victoires), a été abattu ensuite tout simplement parce que les 8 Français de sa formation (dont 2 abattus dans la 1re attaque allemande, restait 6) se sont retrouvés avec environ 40 Me 109 sur le dos (40 de deux unités qui se sont réunies par hasard). Cela ne permet de tirer aucune conclusion sur la valeur des avions. De plus, circonstance aggravante pour les Français, c'était le premier combat du GC II/7 sur D.520 (avant, ils avaient volé sur MS 406) et il a fallu qu'ils tombent sur une unité d'élite : le groupe de chasse commandé par W. Mölders, redoutable même après la disparition de son chef (fait prisonnier) : le III./JG 53.
Les chasseurs français étaient très nombreux dans ce secteur mais pas à l'endroit précis de ce combat particulier. |