Correction et précisions - Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt - forum "Livres de guerre"
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Edition du 12 avril 2008 à 23h15

Jusqu'au bout sur nos Messerschmitt / Adolph Galland

 

Correction et précisions de Grozibou le samedi 12 avril 2008 à 19h37

Correction : bien entendu, Adolf Galland a commandé l'escadre de chasse JG 26 (environ 100 à 124 avions), avec un grand succès, de 1940 à fin 1941 et non en "1949-41" (veuillez excuser cette faute de frappe). Pour être précis, du 20 août 1940 au 5 décembre 1941. Auparavant, il commandait le IIIe groupe de cette escadre (environ 40 avions). Il a quitté la JG 26 (vers?) le 5 décembre 1941, Göring l'ayant nommé "General der Jagdflieger" pour remplacer son ami Werner Mölders, tué dans l'accident d'un He 111 dont il était l'un des passagers. Ce titre signifie littéralement "Général des aviateurs de chasse", donc "Général des pilotes de chasse", en français plutôt "Général [ou Inspecteur] de la Chasse", mais Galland est resté "seulement" colonel jusqu'au 19 novembre 1942, jour où il fut promu au grade de "Generalmajor", soit général de brigade (aérienne). Il devint alors le plus jeune général de toutes les forces armées allemandes.

Je trouve qu'il avait mérité cette promotion bien avant, au plus tard en février 1942, quand il a dirigé de main de maître la protection, par la Chasse, d'une escadre allemande de plusieurs navires de fort tonnage, avec leur escorte d'unités diverses, par la Manche et le Pas de Calais (!), sous le nez de la Marine et de l'aviation britannique. Malgré quelques dommages subis du fait de mines britanniques probablement larguées par des avions de la RAF, tous les navires allemands, partis de Brest, sont parvenus à bon port en Allemagne (hélas!) et ils n'avaient reçu ni un obus de l'artillerie britannique ni une bombe de la RAF, ni une seule torpille lancée par un avion ou par un navire britannique. Sans aucun doute, ce succès inespéré était dû non seulement à la chance et au mauvais temps, mais surtout au colonel Galland, grâce à son intelligence, à l'organisation et à l'exécution complexes des mesures qu'il avait prises et à l'excellente tactique qu'il avait ordonnée. (Les détails figurent dans son livre). Pertes allemandes : un bateau de pêche (!) armé, probablement ex-français ou belge, détruit par la RAF, et 17 avions (contre plus de 60 perdus par la RAF, dont une partie abattus par la puissante Flak des navires). Pour une opération aussi capitale, ces pertes étaient dérisoires.

Précisions : j'ai mentionné le REMARQUABLE ouvrage de Karl-Heinz Frieser sur la Campagne de France de 1940 mais j'ai oublié de donner les indications habituelles, que voici :

Blitzkrieg-Legende (Sous-titre en petits caractères :) Der Westfeldzug 1940
473 + XVIII pages réelles, nombreuses cartes en couleurs et nombreuses photos NB, réparties dans tout l'ouvrage
Publié par le Militärgeschichtliches Forschungsamt* aux éditions : Oldenbourg, München (Munich), 1996
Relié (couverture cartonnée), prix env. 25 euros
*Office [officiel] historique militaire de recherche

Comme d'habitude, la "traduction" française est pitoyable. Je n'ai pas trouvé le temps de la lire entièrement mais j'y ai quand même trouvé une incroyable quantité d'énormités, dont j'ai déjà mentionné certaines, comme le "char minuscule" français (c'était un char lourd B1 bis ou B2, le plus puissant du monde à part certains monstres (dinosaures) soviétiques très vulnérables au combat) qui a entièrement détruit une compagnie de chars allemands, et des vrais : tous étaient, sauf erreur, des Panzer IV, donc de vrais chars, pour une fois. Ils furent donc détruits par un char "minuscule". Nous autres Français sommes redoutables : c'est mieux qu'Astérix avec sa potion. Voici les indications sur ce livre :

Le mythe de la guerre-éclair
La campagne de l'ouest de 1940*
par Karl-Heinz Frieser,
publié en 2003 par Belin
474 pages (réelles)
Broché, prix 35 euros

Contrairement à l'édition allemande, l'édition française regroupe toutes les excellentes cartes militaires en couleurs en bloc à la fin et elle ne contient aucune photo. En outre, "la bibliographie de cet ouvrage se trouve sur le site Internet des éditions Belin", qui est indiqué. Quelle drôle d'idée! Dans la version allemande, la bibliographie occupe 21 pages à la fin du volume, avant l'index alphabétique.

Cet ouvrage (l'original allemand) est l'un des meilleurs, voire LE meilleur, que je connaisse sur la 2e guerre mondiale. Il se situe à un niveau académique assez élevé mais reste parfaitement lisible même pour le lecteur qui n'est pas un spécialiste de la stratégie et des opérations, comme moi. Il parle surtout des opérations terrestres, de la stratégie, etc., mais l'élément aérien n'est pas négligé. Si vous souhaitez encore savoir pourquoi les Alliés (pas seulement les Français) ont été battus à plate couture en quelques jours, vous trouverez les réponses dans ce livre, et il y a, bien souvent, de quoi s'arracher les cheveux devant l'incompétence et surtout la LENTEUR des chefs français, y compris certains généraux "locaux", comme à Sedan, où, par exemple, une attaque nécessaire d'urgence, et ordonnée en temps voulu, pour rejeter les premiers envahisseurs allemands à l'est de la Meuse (quelques fantassins, encore sans chars, le 13 ou le 14 mai), a fini par être exécutée (sauf erreur) plus d'une journée après, tout de même avec des chars français en nombre suffisant, puis arrêtée sans avoir rien réalisé, les unités françaises finissant par être retirées. Les exemples de ce genre sont innombrables. J'ai découvert dans cet ouvrage bien des énormités (françaises) de première grandeur dont je n'avais jamais entendu parler du côté français (mais je ne suis pas spécialiste des opérations terrestres de 1940). On a sa pudeur!

Ce livre a déjà servi de base, et a été étudié et commenté, dans divers congrès d'historiens, notamment en France (vous en trouverez en faisant une recherche sur : Karl-Heinz Frieser). Etant donné la qualité lamentable de la prétendue "traduction", je me demande vraiment comment les historiens francophones ont pu tirer parti de ce désastre, et même le commenter! Mais ce problème n'est vraiment pas nouveau... Ils ont l'habitude.

Pour vous détendre, voire vous amuser, voici quelques extraits de la prétendue "traduction" française, qui est défectueuse même sur le plan linguistique (exemple : la manie de commencer de nombreuses phrases par "Ce qui...") :

Page 55 : ... ce char [français](B2) était truffé d'impacts de balles de 37 mm (...) quelques-uns de 75 mm (...)

Des balles de 37 et 75 mm - de vraies balles de Prussiens!

Partout dans le livre, des chars sont "abattus". En allemand : abgeschossen, littéralement "détruits par le feu" (d'une ou plusieurs armes). En français, pour les chars : détruits; pour les avions : abattus ou détruits. Abattre des chars, "il faut le faire"! Mon dictionnaire allemand-français de 1999 fait pourtant très bien la différence.

P. 57 : les "mitrailleuses de 25" sont évidemment des canons de 25 (français et excellents, d'ailleurs : antichars et antiaériens).

Partout : les avions, chars, etc. sont "mis en jeu" (sic). Comprenez "engagés".

Une partie des avions étaient "prêts à intervenir". Evidemment, la "traductrice" n'a jamais entendu ni lu le terme "disponibles", qui figure dans tous les ouvrages sérieux sur l'aviation. Mais à quoi bon se documenter avant de traduire un livre de près de 500 pages, hein, bof!

Page 69 : les historiens français n'ont rien dû comprendre à cette histoire de "Stuka" : "(...) il ne pouvait être utilisé que s'il était à plus haute altitude que les autres, sinon, trop lourd, il devenait une proie trop facile pour les avions de chasse ennemis."

Celle-là, il faut l'encadrer!

Donc, le "Stuka" devait impérativement voler plus haut que tous les chasseurs ennemis, soit au moins 11 000 mètres, 12 000 pour être vraiment à l'abri.

Voici la version correcte, et archi-connue (je résume) : l'emploi du "Stuka" exigeait la supériorité aérienne de son camp, sinon les chasseurs ennemis...

La "traductrice" n'a évidemment jamais entendu parler de "supériorité aérienne" mais elle se permet de "traduire" plus de 432 pages d'un ouvrage hautement militaire et technique. Quant aux chars, ils sont tous équipés d'une tour (d'ivoire, probablement, pour que le chef de char puisse s'isoler de ses subordonnés afin de mieux réfléchir à la situation pendant que les sournois Teutons tirent des coups de feu, avec leurs canons, sur son char pour l'abattre).

Je suis obligé d'arrêter ici mais, croyez-moi, il y en a encore!

Au nom du ciel, qu'est-ce que les historiens francophones ont bien pu tirer de ce hachis parmentier?

*** / ***

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