Il suffit de consulter les tables récapitulatives des divers magazines spécialisés, ou des livres publiés pour constater l'accablante prédominance de la doc sur l'aviation hitlérienne.
Tous les persiflages n'empêcheront pas qu'il existe, de nos jours, au moins UN livre sur chaque as allempand, quand ce n'est pas une monographie fouillée de chacun des avions qu'il a pilotés, voire des divers éléments de sa garde robe personnelle.
Et que nous sommes trés loin de trouver la même richesse de documentation concernant ceux qui les ont combattus, et en tout dernier lieu, les pilotes et les avions FRANCAIS.
Vous vous étiez indigné, du terme de "béate germanolâtrie" qui avait été employé pour désigner cette aberration de la pensée, qui consiste à se vouloir à jamais le vassal d'un autre pays, à la suite d'une défaite datant de 68 ans.
Sur le plan aérien, qui est celui qui nous préoccupe, je ne vous apprendrai pas que les chefs de la nouvelle Luftwaffe, anciens de la SGM, ont pesé de tout leur poids pour que le Mirage III ne vole pas sous cocarde allemande. Ils étaient restés tellement marqués par la médiocrité de nos avions de 40, qu'ils tenaient en légitime suspicion tout ce qui était produit par la France. Ils ont préféré, à l'époque, l'américain F.104... et en ont perdu une bonne centaine, parfois avec leur pilote.
Voilà à quoi mènent les idées préconçues, et les préjugés tenaces.
Nous savons, pourtant, maintenant, que la durée de vie d'un moteur de Me 109 etait de 15 heures, et que le Spitfire était infiniment plus fiable.
A noter d'ailleurs que le tout premier 109 a volé avec un moteur anglais... et les derniers également.
Il ne s'agit pas de dénigrer haineusement les avions "boches", mùais de remettre le tout à sa place, en situation, et sans piédestal masochiste. |