Abetz-Goebbels : Lambauer raconte avec documents une bisbille concernant la propagande. Abetz voulait être son propre maître, Goebbels obtient de Ribbentrop qu'il soit soumis aux directives générales. En revanche, je vois mal la presse s'abstenir, sur ordre de citer son nom pendant 5 ans.
De l'idée, présente dès les premiers discours de Pétain, qu'un certain laxisme politique est responsable du désastre, à celle qu'on va faire d'urgence un procès mettant fortement en danger les jours de Daladier et Blum, pour incapacité, et surtout de Mandel et Reynaud, pour bellicisme, il y a un gros fossé, qu'Abetz aide à sauter. Mais attention : c'est du discours ! l'affaire, présumée urgente, va traîner deux ans et devant le tribunal on ne va pas traîner les "plus coupables" aux yeux mêmes du Reich, Mandel et Reynaud. Pour une raison simple quoiqu'encore inaperçue : cela supposerait que la France se déclare coupable d'être entrée en guerre pour la Pologne et ce pas, Pétain ne veut et ne peut le franchir qu'en échange d'une promesse de traité "relativement favorable". Il va en poursuivre la chimère jusqu'au début de 1942 (période où il laisse encore courir le bruit que Mandel et Reynaud pourraient comparaître à Riom).
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