Bonsoir,
A la liste des historiens qui n'adhèrent pas à la thèse de Fritz Tobias, ajoutons :
- Pierre Milza, Les fascismes, Editions du Seuil, collection "Points", 2001 :
On sait que l'attentat contre le siège du parlement allemand avait été commis par un jeune chômeur d'origine néerlandaise, van der Lubbe, qui avait appartenu au parti communiste et souffrait de troubles mentaux. Bien que toute la lumière ne soit pas encore faire aujourd'hui sur cette affaire (la plupart des témoins ayant "disparus" au cours des premières années du régime), il est à peu près acquis que le pyromane était manipulé par les nazis - les hommes de Göring auraient laissé van der Lubbe allumer un petit feu dans le palais du Reichstag tandis qu'eux-mêmes inondaient le sous-sols d'essence - et qu'il y a eu provocation de leur part. (p.286)
- Serge Berstein, L'Allemagne de Hitler - chapitre : La prise de pouvoir par Adolf Hitler, Editions du Seuil, collection "Points", 1991 : Dans la nuit du 27 février, le Reichstag flambe et on arrête sur les lieux un jeune Hollandais, à demi idiot, Van der Lubbe, qui se déclare communiste. Goering fait aussitôt incarcérer les dirigeants du parti communiste, 4.000 permanents et le Bulgare Dimitrov, secrétaire général du Komintern présent en Allemagne. Leur procès, qui a lieu à Leipzig après les élections, leur permet de prouver sans peine leur innocence et de fortes présomptions laissent supposer que l'incendie est l'oeuvre des nazis eux-mêmes. (p. 34)
Bien cordialement,
Francis. |