> La production d'une expertise aussitôt suivie de la
> disparition de son objet, soustrait par la puissance
> publique à toute possibilité de contre-expertise, est une
> escroquerie pure et simple.
Non, ça s'appelle le secret de l'instruction. Les pièces saisies dans le cadre d'une investigation sont placées sous scellés. C'est un principe fondamental de notre Justice de l'Ouest décadent.
Pour rappel, l'expertise accomplie par le Dr. Audrey Giles, ancienne pointure de Scotland Yard, résulte d'une initiative purement privée, en l'occurrence le Daily Telegraph, lequel a accompli un remarquable travail d'enquête - je ne parviens d'ailleurs pas encore à croire que Delpla ait pu reprocher à un journaliste britannique d'avoir, en l'occurrence, fait son boulot de journaliste.
Il convient de préciser que seul le Daily Telegraph a fait preuve, en la circonstance, de la rigueur la plus élémentaire - on peut, à la rigueur, y ajouter le Sunday Times. La totalité de la presse britannique avait accueilli l'ouvrage de Martin Allen avec une belle indifférence, alors que la falsification était aisément soupçonnable (j'avais d'ailleurs suspecté la chose dès la publication des documents litigieux). Un tel constat n'est pas sans susciter quelque inquiétude. |