... certains n'en démordent pas. Le rôle des Allemands (AufkL.Abt. 33, car le Kampfgruppe Kiehl se situe bien à l'ouest, au-delà du champ de mines) dans les affrontements de Naqb Rahla est pourtant anecdotique et ces dernires n'interviennent, de loin, qu'une fois le sort des armes réglé. J'ai apprécié les passages sur les prémices de la bataille et la première occupation des hauteurs par les légionnaires (mais les archives italiennes ne concèdent qu'une vingtaine de prisonniers de la "Folgore", blessés pour la plupart). J'aurais aimé que l'article, qui, je le répète, est pour moi de qualité, rende à César ce qui lui appartient: ce sont des contre-attaques des paras italiens, et elles seules, qui ont rejeté les Français sur leurs bases de départ, au prix d'ailleurs de lourdes pertes, dont un commandant de bataillon( le V° de Giuseppe Izzo, grièvement blessé), sans parler du lieutenant Marco Gola, Medaglia d'Oro al Valore Militare à titre posthume, commandant d'une batterie de mortires qui s'est élancé à la tête de ses homems. Pour moi, la meilleure retranscription sur cette bataille (dont le souvenir a été maintes fois manipulé) se trouve dans l'oeuvre de Thierry et Mary Moné, "Les burnous bleus sur les chemins du devoir. 1939-1947", paru cette année aux éditions La Gandoura. Elle est honnête, précise, et ne cède à aucun tabou (pou certains il est toujours et encore plus honorable d'avoir été mis en échec par des Allemands... même si cela confine à la mythomanie.) |