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Pas d'albanais à Austerlitz, et très peu de troupes étrangères (je rappelle que la Belgique et une partie des Pays-Bas sont français à l'époque). De mémoire, il y avait les tirailleurs du Pô....et c'est tout !
La confédération du Rhin et les départements français de Dalmatie sont postérieurs à Austerlitz (1805).
Pour revenir au sujet principal : pour avoir étudié attentivement les nombreuses sources disponibles sur cette action tactique somme toute annexe à la bataille, et d'ampleur locale, j'aurai deux remarques :
1) il existe deux versions :
- pour les français le repli sanglant intervient du fait de l'arrivée sur la crête d'automitrailleuses allemandes.
- pour les italiens le repli intervient avant et les allemands ne font que hâter le mouvement en arrière par le feu de leurs mitrailleuses et une feinte de poursuite.
N'y étant pas, je ne peux trancher (d'ailleurs pas sûr que dans le fracas des combats il soit possible de se rendre compte réellement de ce qui arrive). En revanche affirmer que c'est l'irruption d'allemands (pas sur le crête mais sur le flanc) qui déclenche le repli des français, c'est épouser une des deux thèses, sans tenir compte du fait qu'elle ne soit qu'une hypothèse. Or, l'analyse de la carte, et notamment de l'endroit où les allemands surgissent me semble clairement établir que ceux-ci n'ont pu influencer le repli français qu'une fois ceux-ci rejetés des positions italiennes (donc par définition le repli était DEJA commencé). Ce n'est bien sûr qu'une opinion personnelle.
2) sur la valeur de la Folgore : comme cela est relevé plus haut, les français n'avaient aucun déshonneur à être battus par les paras italiens, surtout au vu des circonstances de l'engagement. Je rappelle pour mémoire que toutes les attaques du 13th Corps vont se briser sur les bataillons de paras italiens, qui à eux seuls tiennent ainsi la dragée haute aux assauts de la 44th Division (soutenue par la 7th Armoured division) les 23, 24 et 25 octobre (les britanniques parviendront à percer la première ligne (champ de mines "January") sans passer la position de résistance principale (champ de mines "February"), puis les 25 et 26 octobre, les attaques plus au Nord (Deir el Munassib) de la 50th division, toujours soutenue par les tanks de la 7th armoured division.
Les échecs des hommes de Horrocks face à la résistance inébranlable des paras italiens (au prix de pertes conséquentes) seront lourds de conséquences pour les Alliés (et pour l'Axe), à la recherche d'un nouveau plan , Montgomery renoncera à déplacer son effort principal vers le Sud, maintenant la pression au Nord (secteur des 30th et 10th Corps). Rommel (arrivé le 25 au soir) pourra quant à lui rameuter vers le Nord la 21. Panzer-division et une partie de l'Ariete pour endiguer la brèche, la résistance des paras le rassurant sur la solidité de son front au Sud.
La valeur de la Folgore est donc indéniable et reconnue par tous dans cette affaire (y compris par les australiens qui sont sacrifiés dans des assauts frontaux coûteux pour la côte 29 au Nord, parce que Montgomery ne peut percer au Sud).
Elle sera anéantie lors d'un repli aléatoire du fait de l'absence de véhicules et de son début tardif (après avoir subi des pertes importantes lors des combats précédents).
Ces remarques n'enlèvent bien évidemment rien à la qualité de synthèse de cet article très intéressant (et d'ailleurs magifiquement illustré).
Merci en tout cas à l'auteur pour ses réponses honnêtes et sérieuses.
Cordialement,
CM |