Un camp de "concentration", à l'origine, ce devait être un lieu où l'on "concentrait" des populations. Il a aussi existé des camps de regroupement, dans d'autres guerres ultérieures.
Dans le terme, la volonté affichée n'était "que" la perte de liberté, en aucun cas la violence et la barbarie, encore moins un projet d'extermination industrielle.
De même, pour la résistance, le premier terme utilisé a été "réfractaire" (au travail obligatoire), ensuite, aprés la libération de la Corse, est venu le mot "maquis", et ce n'est que tardivement que le terme "résistant" est apparu, contrecarré par FFI et FTP.
A noter que le vocabulaire des militaires de métier, assez condescendant (esprit Giraud?) a été de récuser absolument tous ces termes dans leurs rapports et récits. Une directive avait dû être donnée. Il n'était séant de parler que de "patriotes".
Mais nous savons bien, à lire et relire livres et médias,
auteurs affabulateurs et collabos rétroactifs, que des glissements de sens s'opérent, parfois par paresse intellectuelle, parfois dans des buts d'amalgames intéressés.
Ce forum abonde d'histoires de "Français Libres" ayant usurpé leur qualité, ou celle ci leur ayant été attribuée par des organismes étrangers, peu soucieux de subtils distingos.
La qualité de déporté est également plus ou moins manipulée, et va souvent des travailleurs VOLONTAIRES français en Allemagne, aux morts en sursis de Auschwitz et Treblinka.
J'ai connu un éminent bourgeois levantin, né en 1949, qui se targuait d'avoir été déporté, parce que son père, diplomate, avait été "déporté par les Allemands... en Turquie"!
Leur voyage avait dû se faire en pullmann!
Ainsi en va-t-il de l'Histoire, quand apparaissent de nouvelles générations, et que disparaissent celles des témoins. |