Bonjour Igor,
Je pense qu'à l'époque camp de concentration était souvent le synonyme de camp d'internement.
Oui mais en 2007 ?
En ce qui concerne les camps en AEF, j'ai trouvé ceci un jour :
"Camps de concentration français en A.E.F.
En novembre 1940, après l’échec anglais devant Dakar (23 septembre) et le ralliement à la France Libre du gouverneur général de l’A.E.F. Félix Eboué, du Tchad (26 août), du Cameroun (27 août), de Brazzaville (28 août), des opérations militaires fratricides ont lieu pour la prise de Libreville (par Leclerc) et Port-Gentil.
La marine perd le Bougainville coulé par le F.N.F.L. Savorgnan de Brazza et le sous-marin Poncelet (son commandant le lieutenant de vaisseau de Saussine fait évacuer son équipage qui sera emprisonné au Nigeria, et coule avec son bâtiment), coulé par le HMS Milford.
Par son ordre particulier n° 18 de Douala le 29 novembre 1940, le capitaine de frégate Thierry d’Argenlieu, commandant du F.N.F.L. de l’A.E.F., donne l’ordre d’interner civils et militaires qui n’ont pas voulu rallier la France Libre et la conduite à tenir à leur égard :
- « surveillance spéciale des hommes et gradés tant qu’ils ne seront pas officiellement ralliés par un engagement écrit » ;
- Création, autour d’eux, d’« une atmosphère de bienveillance » (…) « de nature à les éclairer » (…) « sur les buts poursuivis par le mouvement gaulliste » ;
- « dans le cas où certains refuseraient de servir, ils seront mis au régime des prisonniers et dirigés à la première occasion, d’accord avec l’autorité locale, sur un camp de concentration » (sic).
Je recherche toute documentation sur ces camps de concentration : dates et lieux d’internement, nombre de prisonniers et de décès, noms et grades des différents commandants des camps, dates de fermeture (sans doute lors de la « fusion » de 1943).
M. Messmer, qui comme capitaine de Légion avait participé aux opérations, disait plus tard « ils ont été mis en camp d’internement et ont repris du service en 1943 ».
Le commandant d’Argenlieu avait quitté la marine en 1919 pour l’ordre du Carmel. Mobilisé en 1939, fait prisonnier à Cherbourg le 19 juin 1940, évadé le 22 juin sur la route de l’Allemagne, il avait rallié rapidement par Carteret et Jersey la France Libre où il a occupé de nombreux postes élevés. En 1947 il a rejoint son ordre. En septembre 1964 j’avais été impressionné par sa dépouille mortelle, dans sa bure, pieds nus.
La Renaude
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Cordialement
Laurent |