Bonjour,
Jean-Claude LEVY-LEROY évoque cette révolte dans ces mémoires :
Je fus témoin d'une tragique révolte, sombre et douloureuse histoire. Les spahis africains entrèrent en rébellion contre leurs cadres. Les sarhas et leurs sous-officiers, cinq à six cents hommes, avaient été confiés à des officiers européens, venus du Levant, habitués à commander les Druzes. Le capitaine, en particulier, connaissant mal leur psychologie, les traitait durement. Nos Africains étaient habitués à plus d'égards et de compréhension. Ils se révoltèrent, tuèrent plusieurs officiers, s'emparèrent d'une caserne proche de la vieille citadelle de Damas. Les reprendre en main ne fut pas une affaire facile. Mon médecin auxiliaire, jeune Juif venu de Palestine, engagé dans la France Libre, fut tué dans la bagarre. La révolte dura deux ou trois jours et fut arrêtée grâce au BM 11, unité de mon ami le capitaine Hervé.
En tout état de cause, l'atmosphère de Damas était lourde, et nous ne rêvions que d'une chose, rejoindre au désert la première Brigade Française Libre qui se battait contre les armées de Rommel.
Cordialement
Laurent |