Tout à fait d'accord avec cette façon de voir, sauf pour le cas de la Révolution culturelle. L'ouvrage de Zheng Yi, Scarlet Memorials: Tales of Cannibalism in Modern China, Boulder, WestviewPress, 1996 a à la fois beaucoup accru le nombre de victimes connues, et y a incriminé l'appareil local du parti beaucoup plus que les Gardes rouges (ne le dites pas à Berlusconi, il va encore provoquer un incident diplomatique). C'est de lui que je tire aussi la connotation partiellement ethnique du phénomène, puisque il s'est surtout développé chez la minorité thai de Chine. D'où aussi ma notation sur un cannibalisme d'ordre médicinal, décelable en de multiples points de l'Asie du SE, mais à ma connaissance ni en Chine, ni au Japon. Cela ne suffit évidemment pas à expliquer le phénomène, qui demeurte partout exceptionnel. Mais cela facilite le passage à l'acte.
Dans mon livre référencé, j'ai tenté de faire le point sur le cannibalisme de guerre nippon, essentiellement produit de la nécessité (affamement des troupes isolées), mais avec parfois un net caractère de vengeance. |