Je ne suis pas d'accord avec vous : il n'y a pas pour moi de désaccord (non je ne suis pas encore schizophrène ;-)))
Juste une précision sur l'objectif réel du travail : essayer d'avancer sur le micro.
Je partage entièrement votre appréciation sur le fait que le contexte est important pour saisir la rationnalité des comportements et des décisions. Mais le problème est qu'il faut savoir borner son travail, afin de pouvoir se pencher sur les détails en profondeur, ou afin d'éviter d'avoir à sortir une série en 6 volumes de 450 pages chacun pour pouvoir analyser les opérations de l'aufklarung-abteilung 3 du 14 février au 31 mars 1941...
borner signifie mettre des frontières, c'est injuste et illégitime mais c'est malheureusement nécessaire.
Pour finir sur les pressions Churchilliennes sur Wavell, j'aurai deux remarques :
- je parle de "pressions déraisonnables" car tous les membres de l'état-major savaient qu'il valait mieux attendre que l'outil militaire s'améliore plutôt que de gaspiller des matériels certes médiocres, mais pour lesquels tous les risques avaient été pris. Et si l'on regarde bien, rien ne pressait, vu que le DAK était dans la pire des situations, écartelé entre Tobrouk et Solloum-Bardia ;
- mais le tort des attaques inconséquentes lancées un peu trop rapidement est à partagentre entre Londres et Wavell : il lui appartenait de refuser, ou de procéder différemment...
Ou alors simplement de donner une plus grande médiatisation au succès défensif des australiens (la surmédiatisation de Tobrouk n'interviendra qu'en juillet -août, c'est à dire après les défaites de mai-juin, et sera surtout l'oeuvre des journalistes australiens).
Pour A.J., il s'agit d'un "tatovage" sur l'avant-bras, de la date du discours célèbre sur "la sueur, le sang et les larmes ..." Je ne suis pas allé vérifier ailleurs... ;-) |