François écrit :
vous épargnez complètement mon contradicteur et volez à son secours
Allons François ! N'est-ce pas le refrain habituel du persécuté victime d'une imaginaire coalition ! Oublions !
il [Deleu] est pris sur le fait d'avoir négligé un texte éclairant et, de ce chef, le premier responsable du fait, dont il se plaint, que le débat s'enlise
Allons donc ! Assumons donc la responsabilité d'un débat qui s'enlise si ça te fait plaisir ! Mais revenons au texte [*] de Barbara Lambauer. Tu optes d'emblée pour une lecture sélective ! Reprenons le texte ! En italique, ce qui va plutôt dans ton sens; en gras ce qui va plutôt dans mon sens. Et aux lecteurs de se forger une opinion personnelle.
*** Là précisément on touche une question délicate mais centrale pour notre étude : l'interdépendance franco-allemande en matière de politique antisémite, incontestable à notre sens. Il y a un consensus général sur le fait que Vichy cultive son propre antisémitisme, qui n'a pas besoin d'être animé par les Allemands. De ce fait, le gvt français peut poursuivre une politique antisémite autonome. Il n'y a pas lieu ici de contester cette judéophobie purement française, et dans ce contexte nous devons confirmer ce que formulent Marrus et Paxton : "toute idée d'un simple 'diktat' allemand peut être écartée sommairement". Cela dit, nous estimons que l'on ne peut pas non plus parler de l'absence complète d'une quelconque pression du côté allemand; thèse aussi éloignée de la réalité que celle d'un diktat allemand. Car les deux thèses méritent d'être nuancées et rapprochées ***
Quant à ton hypothèse rappelons qu'elle est qualifiée par Laurent Joly de
totalement fantaisiste.
Au demeurant, nous ne piétinons pas tant que cela
Exact ! Nous avons débroussaillé la période de juillet à octobre 1940 et en avons tiré des conclusions divergentes.
Nous avons, un peu longuement certes, établi que Paxton était dépassé ..
Tu vas chercher ça où ?
Nous avons ?
Tu as établi dans ton esprit mais pas dans le mien que Paxton était dépassé !
Je persiste à croire que l'arsenal des mesures antisémites était inscrit au coeur du projet de Révolution nationale dès les premiers jours de Vichy (et même avant). Nous serions peut-être d'accord en ajoutant que l'arsenal antisémite s'inscrivait naturellement dans l'Ordre nouveau d'une Europe nazie où la France de Pétain trouverait une place "honorable". Dans cette optique nous pouvons parler d'interdépendance franco-nazie.
Ce qui compte, ce sont les faits
Par exemple, notons qu'en Algérie, Maxime Weygand, loin de toutes pressions allemandes et sans attendre un feu vert, s'empressa d'appliquer les mesures antisémites.
Bien cordialement,
Francis.
[*] Ce serait-y pas un "argument d'autorité"?? §;-))