> S'il s'agit de démontrer que Pie XII fut un pape pro-
> nazi, on peut aussi verser au dossier l'appui apporté à
> la propagande allemande par le Vatican, à propos de la
> destruction de l'abbaye de Monte Cassino. Tous les
> torts, toutes les responsabilités furent attribués au
> Alliés, et le sauvetage des précieuses archives évacuées
> créditées aux Allemands.
Joli coup de propagande il est vrai. Il n'en est pas moins vrai que le bombardement du monastère n'était pas militairement judicieux. A l'issue de l'assaut aérien, il est vrai dévastateur (239 appareils larguèrent 442 tonnes de bombes sur l'abbaye et ses environs), les gros oeuvres des bâtiments étaient restés intacts. Ruines, gravas et cratères constituèrent d'excellents points d'appui pour les "Diables Verts", les parachutistes allemands. D'abord inquiet, le général allemand Westphal allait téléphoner au chef d'état-major de la 10. Armee, Von Wentzell : "Du point de vue militaire, demanda-t-il, y a-t-il des dégâts ?" - "Non, répondit Wentzell, car nous ne l'occupions pas, si ce n'est dans l'imagination de l'ennemi".
L'idée du raid était issue du général Freyberg, et décision confirmative a été prise par les généraux Alexander et Clark, commandants du corps expéditionnaire allié en Italie. Une bourde de plus à l'actif d'officiers supérieurs qui étaient loin d'être des génies militaires. Le Vatican a protesté ? Il était en droit de le faire.
> Qu'est-ce qui empêchait Kesselring de proclamer le Mont
> Cassin zone ouverte, pour le préserver?
L'intérêt stratégique. |