Bonsoir Pégase001, bonsoir à tou(te)s,
Tout d'abord bienvenue sur LdG ainsi que nos remerciements pour la reproduction de l'entretien que le magistrat Mélot accorda au mensuel "Le Confluent". Cette revue régionale, éditée à Namur, est assez confidentielle et explique sans doute ma totale ignorance de cette tentative d'enlèvement de Degrelle.
Il est vrai que le gouvernement belge, empêtré dans la "Question Royale" qui divisait le pays, n'était pas très "chaud" pour accueillir l'encombrant personnage.
En 1945, le régime de Franco souhaitait extrader Degrelle par l'intermédiaire des Britanniques et des Américains. Ces derniers refusent d'en prendre la responsabilité. S'engagent alors des négociations bilatérales entre les gouvernements belge et espagnol. Les contreparties exigées par Franco pour l'extradition de Degrelle sont telles que Paul-Henri Spaak, ministre des Affaires étrangères, décident de mettre un terme aux négociations en refusant que le sort du chef du Rex fasse l'objet de marchandage diplomatique.
Notons cependant que les autorités belges continueront à demander l'extradition de Degrelle. Ces demandes deviendront irréalistes suite à sa naturalisation espagnole.
Enfin, en 1983, le gouvernement belge annonce officiellement que, si Degrelle revenait au pays, il serait reconduit à la frontière et expulsé en tant qu' "étranger indésirable".
Petite parenthèse ! Regrettons que les affabulations délirantes de Degrelle, recueillies religieusement par quelques journalistes en quête de scoop, ont souvent été repris comme paroles d'évangile pour alimenter les rumeurs les plus folles. Même les plus naïfs, friands d'histoires croustillantes, n'y croyaient pas. Les chaînes de télévision belge n'hésitaient même pas à programmer les interviews du beau Léon... à la rubrique "spectacles" ... tant le personnage était grotesque.
Bien cordialement,
Francis. |