Bonjour François,
Merci pour ces précisions. Je n'avais pas relevé la petite phrase "était exactement dans la même situation que lui [Guy Môquet]. Tu me donnes l'occasion d'apporter d'autres précisions.
Prosper Môquet fut arrêté en septembre 1939 sous le gouvernement Daladier.
Rappelons que le pacte germano-soviétique fut signé le 23 août 1939 plongeant le Parti communiste dans la plus grande confusion. Tiraillé entre sa fidélité à Moscou et son opposition au fascisme hitlérien, la direction du PC choisira la voie du pacifisme et la propagande contre la "guerre impérialiste" [celle de la France et de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne]. Nous savons, par exemple, que Maurice Thorez désertera de l'armée et rejoindra Moscou. C'est dans ce cadre bien spécifique que le gouvernement Daladier décrètera la dissolution du Parti communiste et ordonnera l'arrestation des cadres du parti dont Prosper Môquet, député de la Seine. Jugé en avril 1940, il sera condamné à cinq ans de prison pour "intelligence avec l'ennemi allemand".
Dès lors, il n'est pas étonnant que le parcours du père de Guy Môquet soit si peu évoqué.
Conclusion : évitons d'instrumentaliser les "discours" à des fins partisanes et évitons les comparaisons douteuses. L'Histoire ne s'accommode pas à toutes les sauces !
Bien cordialement,
Francis.
PS. Je déplace le fil en marge du livre de Franck Liaigre, "22 octobre 1941 : Le drame des 50 otages" que Laurent Boussaton a proposé récemment pour recueillir de riches débats - souhaitons-le - sur les otages de Chateaubriant mais aussi les otages de nombre d'autres lieux oubliés. |