***Chauvy : si ma mémoire de lecteur est bonne, et je crois qu'elle l'est encore sur ce coup, des historiens spécialistes de la Résistance de premier plan ont admis que si sa thèse centrale était fausse, des éléments de son bouquin étaient recevables parce que utiles.***
je crains justement qu'elle ne soit mauvaise. Les Bédarida, Azéma et consorts n'ont été indulgents envers Chauvy que par positionnement idéologique et méconnaissance du dossier. Ils ont cru peu ou prou Cordier qui semblait disposer d'archives et se sont dit quelque chose comme "ouh la la, prudence, on ne va pas se mouiller pour un stal". C'est du moins la meilleure explication de leur comportement, à moins que vous en ayez une. Car, quand ça a castagné, ils ont complètement laissé tomber Chauvy : à son procès Courtois a été le seul historien à le défendre. Et au colloque Moulin de 1998, enfin, Azéma l'a démoli.
N'oubliez pas non plus qu'il n'y a quasiment rien dans son livre que Vergès n'ait déjà exhumé.
Rappel : je n'ai rien, par ailleurs, contre cet auteur, qui avait jusque là fait des livres honorables et en a refait depuis (en tenant notamment mordicus pour la culpabilité d'Hardy !). Simplement, celui-là ne l'était pas. |